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Aucune mise en vente de logements neufs à Paris au premier trimestre

Alors que les ventes et les mises en vente de logements neufs progressent au premier trimestre en Ile-de-France, il n’y a eu aucune commercialisation dans Paris intra-muros en trois mois. Surprenant et inquiétant !
Est-ce une première ? En tout cas, c’est assez symbolique pour être signalé : aucun logement neuf n’a été commercialisé dans Paris au premier trimestre 2018. Alors que cela progresse de manière générale en Ile-de-France, selon les chiffres des ADIL franciliennes, Paris fait figure d’exception. On sait le territoire ultra-tendu, les fonciers disponibles ultra-rares, mais tout de même : aucune opération immobilière n’a été mise en vente en trois mois.
Seulement 344 appartements neufs en vente dans Paris
Cela entraîne une diminution du stock disponible puisqu’il ne restait à fin mars que 344 appartements neufs à vendre dans la capitale ! Un faible stock qui entraîne un recul des ventes : elles ont été divisées par deux en un an, avec seulement 101 ventes !
Alors que le prix moyen d’un logement neuf disponible en collectif dans Paris s’élève à 11 300 €/m², soit le plus coûteux de la région, Paris enregistre paradoxalement la plus forte baisse d’Ile-de-France sur un an : - 7,9 %.
Malgré ce marché parisien inquiétant, ailleurs en Ile-de-France, les ventes progressent par rapport au premier trimestre 2017 : + 5 % avec 9 213 ventes. Cette recrudescence des transactions est portée notamment par les Hauts-de-Seine : + 20 % et le Val-de-Marne : + 7,5 % en petite couronne et la Seine-et-Marne et le Val-d’Oise en grande couronne, avec chacun plus de 11 % d’augmentation. En volume, la zone centrale concentre plus de la moitié des acheteurs, grâce notamment aux Hauts-de-Seine qui représentent 1 985 ventes et la Seine-Saint-Denis : 1 501 ventes.
Belle reprise des commercialisations en Ile-de-France
Dans le même temps, les commercialisations sont également en progression. Plus de 9 000 logements, dont 92 % d’appartements neufs ont été commercialisés entre les mois de janvier et mars 2018, soit un regain de 3 % sur un trimestre et 7 % sur un an. En dehors de Paris, seuls les départements de la Seine-Saint-Denis : - 15 % et des Yvelines : - 61 % essuient une baisse annuelle des mises en vente. La plupart des départements excèdent le seuil des 1 100 unités ; les Hauts-de-Seine sont en tête avec plus de 1 800 mises en vente.
Du coup, à fin mars, le stock de logements neufs en Ile-de-France s’élève à 28 606 unités, dont 1 661 maisons. Avec respectivement plus de 4 500 logements à pourvoir sur leur territoire, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et les Yvelines agrègent à eux trois près de la moitié de l’encours francilien. Globalement, l’offre disponible en Ile-de-France croît de 2 % sur un trimestre et de 11 % sur un an.

Comment évoluent les prix de l’immobilier neuf en région parisienne ?
Si Paris et les Hauts-de-Seine restent les deux départements les plus chers en matière d’immobilier neuf en région parisienne, c’est ici que baisse le plus les prix sur un an : - 7.9 % donc à Paris et - 1.2 % dans les Hauts-de-Seine à 6 717 €/m². Ailleurs, les prix progressent comme dans le Val-de-Marne pour atteindre 5 164 €/m².
En grande couronne, les Yvelines reste le département le plus cher à 4 614 €/m², tandis que la Seine-et-Marne est désormais le seul département sous le seuil des 4 000 €/m² à 3 877 €/m². En effet, avec une hausse annuelle de 11.3 %, la plus forte en Ile-de-France sur un an, il faut désormais compter 4 072 €/m² pour acquérir un appartement neuf en Essonne.