Directrice commerciale nationale du promoteur Marignan, Pascale Cuisiniez évoque les changements apportés par la nouvelle identité visuelle du groupe ; mais aussi l’arrivée de nouveaux actionnaires, dans une année 2019 qu’elle prévoit comme « très active ». Entretien.
- L’actualité du moment pour commencer : qu’attendez-vous du changement de nom et d’identité visuelle ? Quels sont peut-être les premiers retours du grand public ?
« Nous n’avons pas vraiment changé de nom de « Bouwfonds-Marignan » à « BPD-Marignan » depuis 15 ans, et préalablement le nom était déjà Marignan. Quelques soient nos actionnaires, il y a toujours eu le nom Marignan dans la marque et les clients nous connaissent et nous ont toujours appelés, nommés, « Marignan ». Marignan reste donc Marignan. Pour ce qui est des premiers retours sur l’identité visuelle, ils sont bons : plus de lisibilité pour le logo, des couleurs dynamiques, jeunes. »
- Quel ressenti avez-vous du marché du logement neuf en général en ce début d’année 2019 ?
« Avec des taux excessivement bas, il y a toujours et encore une forte pression de la demande. Bien que ce début d’année ait été une période d’attentisme au regard des annonces attendues : sur la poursuite ou non du dispositif Pinel, de la mise en place du prélèvement à la source, de la loi Elan, les retraites à point…
Depuis début avril, le marché est reparti à plein régime avec une pression sur les prix due à la rareté de l’offre. En effet, de nombreux permis sont « bloqués » ou en attente d’instruction, en vue des prochaines élections municipales. Ce phénomène a commencé très très tôt, doublé de modifications de PLUM ou PLU des principales villes.
- Quel bilan tirez-vous de l’activité résidentielle chez Marignan en 2018 et surtout quelles perspectives pour 2019 ? Quels objectifs chiffrés de production cette année par exemple ?
« Depuis fin 2016, les candidats à l’accession à la propriété ont profité de cette conjoncture pour réaliser leur projet immobilier. Ainsi, entre 2015 et 2018, la part des primo-accédants a représenté entre 55 et 60 % de nos ventes de logements neufs en résidentiel. Nous avons clôturé l’exercice de 2018 avec 4 000 réservations dont 57 % au titre de la résidence principale, ce qui est plutôt sain.
Nos perspectives pour 2019 sont de se stabiliser à 4 000 logements neufs vendus. Notre portefeuille nous le permet, avec 4 000 logements prévus en mise en commercialisation au cours de 2019. »
- Quelle est la stratégie et les nouvelles ambitions du groupe avec l’arrivée du nouvel actionnaire principal LNC, Les Nouveaux Constructeurs ?
« L’arrivée de nos nouveaux actionnaires LNC à hauteur de 60 % et le fonds AERMONT pour 40 %, font de Marignan un concurrent, cousin fraternel. Nous gardons notre indépendance, Jean-Philippe Bourgade est et reste président de Marignan par exemple.
Il s’agit aussi de garder la marque, nos valeurs et nos gammes de produits. Nous sommes complémentaires au regard de notre forte implantation en région, alors que LNC est fortement présent en Ile-de-France. Les ambitions sont de réaliser chacun 3 500 à 4 000 logements neufs par an. »
- Ces dernières années, un important travail a été réalisé sur l’innovation digitale du parcours client. Où en êtes-vous sur cette problématique ? Est-ce que les acquéreurs y sont sensibles ?
« Nous sommes actuellement en test final sur la dématérialisation du contrat de réservation et sa signature électronique. Dispositif réalisé en interne qui sera proposé à tous nos clients dès le mois de juin.
un de nos sujets phares, nous lançons des enquêtes de satisfactions clients au fil de l’eau, c’est-à-dire à chaque étape-clé de leur parcours, afin de réagir au plus tôt, lors de problématique, afin de s’améliorer ainsi en continu. Un espace client va aussi être ouvert pour chaque acquéreur. »
- Quelles sont les opérations emblématiques du moment chez Marignan ? Où en est-on par exemple du projet « Alguésens » à Paris 13 de Réinventer Paris ?
« Dans le 13e arrondissement de Paris, dans le quartier Masséna, lauréat du concours Réinventer Paris, projet faisant le pari de la biodiversité, « Alguésens » est commercialisé à 80 % et le démarrage des travaux est imminent.
Dans la première couronne nantaise, à Orvault, nous avons gagné un concours en co-promotion avec Bati-Nantes afin de réaliser à terme plus de 500 logements neufs. C’est un quartier entier que nous créons et dans lequel nous trouverons une crèche, un supermarché et où la place belle sera faite à la verdure. Déclinées en quatre styles de vie, ce sont de petites résidences qui verront le jour : les appartements neufs dans l’esprit maison seront installés au cœur d’une allée piétonne, le tout dans des copropriétés avec des jardins, baptisées Odace, Oxygen, Ocalm et Open. A noter que la part destinée à l’investissement locatif y est maîtrisée. »