Moins de 20 000 logements neufs vendus, un triste record !
C’est un triste record qui a été rapporté par le ministère de la Transition écologique en charge du logement : moins de 20 000 logements neufs ont été réservés au cours des trois premiers mois de l’année. Des résultats « catastrophiques », selon la profession.

C’est un triste record qui a été rapporté par le ministère de la Transition écologique en charge du logement : moins de 20 000 logements neufs ont été réservés au cours des trois premiers mois de l’année. Des résultats « catastrophiques », selon la profession.
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Même pendant la crise sanitaire liée au Covid, on n'avait pas vu un niveau si bas des ventes de logements neufs dans l'hexagone. Moins de 20 000 logements neufs ont été vendus au premier trimestre 2023, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique.
Avec 19 500 logements neufs réservés par des particuliers au cours des trois premiers mois de l'année, c'est le quatrième trimestre consécutif de baisse pour l'immobilier neuf. Un recul de 13 % d'un trimestre à l'autre ; mais surtout de 41,1 % sur un an. Selon le service des statistiques du gouvernement, cette chute concerne tant les appartements que les maisons, tant les logements nouvellement construits que les logements rénovés et réhabilités. Face aux difficultés de financement des ménages, les annulations restent à un niveau très élevé : 22,6 %.
Le président de la FPI, Pascal Boulanger, avait pourtant prévenu et il parle tout de même d'une « catastrophe », auprès de l'AFP. « On fait - 41 % sur les chiffres 2022 qui étaient déjà mauvais », souligne-t-il, craignant de la « casse » dans les entreprises de promotion, quand la Fédération Française du Bâtiment prévoit la destruction de 150 000 emplois dans le BTP sans mesures d'urgence.
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Moins de programmes neufs lancés en France
Preuve de l'inquiétude des promoteurs immobiliers, les mises en vente reculent encore. Certains préfèrent repousser le lancement de leurs opérations, voire les abandonnent ; quand le montage des projets n'est pas rallongé ou bloqué par les collectivités dans le processus de délivrance des permis de construire.
C'est ainsi qu'en ce début d'année, les lancements de programmes neufs reculent de presque 9 % avec moins de 25 000 logements neufs commercialisés.
Sur un an, c'est surtout les mises en vente de logements issus des nouvelles constructions qui sont en repli de presque 17 %, quand le nombre de mises en vente des logements issus de la construction sur existant augmente sur la même durée de presque 10 %. Preuve aussi que le recyclage urbain au sens large prend de l'ampleur.
124 000 logements neufs en commercialisation
Une fois tenu compte des nouveaux logements proposés à la vente, des ventes effectuées au cours du trimestre, des annulations de réservation et de l'actualisation du nombre de logements en vente après les abandons de programmes, le passage à de la vente en bloc..., l'encours de logements neufs proposés à la vente à la fin du premier trimestre 2023 progresse pour le quatrième trimestre consécutif pour s'établir à 123 800 logements, soit presque 20 % de hausse en un an.
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L'immobilier neuf en zone B1 particulièrement chahuté
Les chiffres des ventes en fonction du zonage montrent le fort recul des réservations dans la zone B1, c'est-à-dire des agglomérations comme Bordeaux, Nantes, Strasbourg, avec des ventes divisées par deux sur un an. A noter qu'à Toulouse et son aire urbaine, les ventes ont même dévissé de 65 % au premier trimestre. Toutes les zones géographiques sont concernées par le recul des ventes, seule la zone B2 voit ses mises en vente progresser sur un an.
Ces chiffres du premier trimestre sont d'autant plus inquiétants que Gabriel Attal, ministre chargé des comptes publics, à annoncé ce mardi que le logement serait le portefeuille le plus concerné, avec celui du travail, par une réduction de budget en 2024, estimant que les dépenses tricolores étaient supérieures aux voisins européens sans de meilleurs résultats.