Vente en bloc : 2ème meilleure performance historique pour l'investissement résidentiel
ImmoStat a publié les résultats de l’investissement résidentiel en France au premier trimestre 2022, montrant un recul des ventes en bloc de 9 % en comparaison de 2021 pour 3,1 milliards d’euros investis ; mais cela reste la deuxième meilleure performance de tous les temps.
Si l’investissement en résidence gérée surperforme, c'est moins le cas des actifs résidentiels classiques et intermédiaires au premier trimestre 2022. Au premier trimestre 2022, le montant global des investissements résidentiels en France, tel que défini par l’indicateur ImmoStat, est de 3,1 milliards d’euros, soit une diminution de 9 % au regard du premier trimestre 2021, qui était un trimestre record.
Cet indicateur d’ImmoStat comprend, pour rappel, l’ensemble des actifs résidentiels vendus en bloc qu’ils soient des logements locatifs classiques ou intermédiaires, les résidences étudiantes et seniors, hors EHPAD, ainsi que les résidences de coliving, et des actifs résidentiels mixtes. Sont exclus de cet indicateur les logements sociaux purs.
Vers de nouveaux records en 2022 ?
Malgré ce recul, les analystes sont plutôt confiants pour le reste de l’année. En effet, cela reste un niveau près de trois fois supérieur à la moyenne des cinq dernières années et cela constitue la deuxième meilleure performance de l’histoire derrière celle du premier trimestre 2021. « Avec 3,1 milliards d’euros investis au cours du premier trimestre 2022, le marché de l’investissement en résidentiel commence fort l’année et laisse présager un nouveau volume record pour 2022, dynamisé par plusieurs portefeuilles mis sur le marché. L’appétit des investisseurs pour le résidentiel ne se dément pas. Ils sont attirés par des fondamentaux économiques et démographiques solides et la résilience de ce produit sort renforcée par la crise du Covid-19 », souligne Jean-François Morineau, Directeur Général Délégué Conseil Habitation et Hospitality de BNP Paribas Real Estate.
A souligner que les investisseurs étrangers, qui avaient fait leur retour sur le marché français en 2021, représentant 14 % de l’activité, sont logiquement moins présents ce trimestre, avec seulement 4 % de parts de marché.
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Coup d’arrêt sur l’investissement en logement intermédiaire
C’est ainsi que, dans le détail, les actifs résidentiels classiques et intermédiaires ont totalisé 2,7 milliards d’euros au premier trimestre 2022, soit une baisse de 16 % par rapport au premier trimestre 2021. Au cours du premier trimestre 2022, l’investissement en logement classique a plus que doublé pour atteindre 2,7 milliards d’euros. Le marché a été largement dominé par le portefeuille Lamartine de 2,4 milliards d’euros, vendu à un assureur par CDC Habitat. Sur la même période, aucune transaction en logement intermédiaire n’a été recensée, contrairement au premier trimestre 2021 qui avait été caractérisé par d’importants portefeuilles.
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Belle performance de l'investissement en résidences services
En parallèle, les actifs résidentiels gérés ont totalisé 358 millions d’euros au premier trimestre 2022, soit une progression de 170 % en comparaison du premier trimestre 2021, un montant presque triplé sur un an et supérieur de 81 % à la moyenne sur cinq ans.
Les bonnes performances de l’immobilier géré ont été tirées ce trimestre par les résidences services seniors avec 169 millions d’euros investis, et les résidences étudiantes avec 152 millions d’euros. « Ce type de produit se développe et se transforme avec de nouveaux usages. Ils intéressent les investisseurs en quête d’opportunités vertueuses », précise Jean-François Morineau. Parmi les opérations d’envergure, on peut citer la cession par Steva des murs de deux nouvelles résidences services seniors à Meudon-la-Forêt et au Plessis-Trévise à Lasalle IM, ou encore l’acquisition par M&G Real Estate auprès de Cogedim et Serpi d’une première résidence étudiante en VEFA à Clichy.
A noter, faute de produits, le coliving n’a rassemblé de 36 millions d’euros investis, contre plus de 100 millions d’euros par trimestre en 2021. La principale transaction concerne l’acquisition en VEFA par Audacia d’un actif de près de 166 chambres près de la gare de Reims.
« Les produits mis en vente sur le marché résidentiel rencontrent toujours un franc succès, si tant est qu’ils répondent à un certain nombre de critères : localisation, accessibilité, performance énergétique. En effet, les préoccupations actuelles liées à l’inflation et ses conséquences sur les conditions de financement et sur les coûts de construction se traduisent par une plus grande sélectivité de la part des investisseurs », conclut Florence Sémelin, Directrice Investissement Résidentiel et Actifs Gérés au sein du département investissement de JLL.
