Coliving et résidence étudiante, vers un avenir commun ?

De la crise, pourraient naître de nouveaux usages dans les résidences étudiantes, notamment pour s’ouvrir vers le modèle du coliving. Découvrez le potentiel de l’investissement en résidence étudiante, selon le cabinet Xerfi.
Malgré la crise liée au Covid-19, le cap du millier de résidences étudiantes en France a été confirmé à la rentrée 2020. Avec 43 résidences étudiantes supplémentaires, l’hexagone compte désormais 1 080 résidences services dédiées aux étudiants, soit 143 300 logements étudiants privés. Mais quid des conséquences de la crise éco-sanitaire du coronavirus sur ce produit d’investissement immobilier ?
Le cap des 1 000 résidences étudiantes confirmé
Le cabinet d’études Xerfi, grâce à une étude complète de Jean-Christophe Briant, s’est penché sur les défis et opportunités qui vont connaître les résidences étudiantes, notamment en raison des conséquences de la crise. En effet, Xerfi prévoit que la crise sanitaire va peser sur le dynamisme du marché à court terme, sans toutefois remettre en cause ses puissants fondamentaux : hausse du nombre d’étudiants et de la décohabitation, tensions locatives sur les studios dans le privé, dispositifs fiscaux… et donc son potentiel à la hausse à long terme.
Résidence étudiante : quelle occupation en 2020 ?
1 160 résidences étudiantes d’ici fin 2022
Ceci dit, rien ne justifie aujourd’hui une annulation des chantiers finalisés avant 2022, le plus souvent déjà lancés. Le rythme annuel des mises en exploitation de résidences étudiantes devrait ainsi se maintenir autour d’environ 40 unités pour 5 600 logements d’ici 2022, d’après les calculs des experts de Xerfi Precepta. Le parc comprendra alors 1 160 résidences étudiantes et plus de 154 000 logements étudiants pour près de 168 000 étudiants accueillis à cet horizon.
Comment faire évoluer les résidences étudiantes ?
Reste que la crise impose aux acteurs une refonte stratégique pour consolider la gestion, notamment pour faire face aux risques d’exploitation. Pourquoi pas flexibiliser le concept des résidences étudiantes classiques à moyen terme ou développer une offre nouvelle génération, en phase avec les attentes des étudiants.
Se rapprocher du modèle du coliving ?
Pour le cabinet Xerfi, pour s’imposer comme une alternative crédible au logement familial, à la résidence universitaire et au logement du parc locatif diffus, ces résidences étudiantes doivent être conçues autour des concepts de coliving. Il s’agit alors d’élaborer une résidence avec des espaces privatifs et partagés mais aussi des services renforcés. Les millennials sont en effet plus exigeants que leurs aînés en matière d’indépendance, mais aussi de sociabilité, de fonctionnalité et de modernité.
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Xerfi prend l’exemple du groupe Kley qui assume ce tournant vers le coliving avec interventions de professeurs de sport et de cuisiniers, partenariat avec Acadomia, soirées de job dating… Nexity Studéa a lui inauguré en 2019 à Strasbourg un nouveau concept de résidences éco-responsables dans lesquelles sont proposés différents espaces partagés.
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L'étude de Jean-Christophe Briant conclut qu’à terme, le jeu concurrentiel pourrait évoluer avec l’émergence des résidences nouvelle génération et les efforts des acteurs les plus innovants. Un bon moyen pour hisser la résidence étudiante au rang d’investissement prioritaire pour les particuliers et les investisseurs institutionnels.

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