Chiffres clés Edition du

Appartement neuf : les prix s'adoucissent en cette rentrée

Après un rebond au printemps, les prix de l'immobilier neuf repartent à la baisse à la rentrée 2025, malgré un manque d'offre. © Stocklib

Tags : Immobilier neuf, logement neuf, prix immobilier neuf, Trouver-un-logement-neuf.com


Les prix de l’immobilier neuf connaissent une nouvelle correction en cette rentrée 2025. Selon les données de notre portail Trouver-un-logement-neuf.com, le prix moyen d’un trois-pièces recule légèrement après le rebond du printemps. Dans un marché marqué par une offre de plus en plus contrainte, les disparités entre territoires s’accentuent et la volatilité des prix s’installe. Explications.



La stabilisation n’aura pas duré. Après un léger rebond observé au printemps, les prix de l’immobilier neuf repartent à la baisse en cette rentrée 2025. Selon les données du site Trouver-un-logement-neuf.com, le prix moyen d’un appartement neuf de trois-pièces s’établit à 315 997 €, soit une diminution de - 1,15 % en six mois. La contraction persistante de l’offre apparaît désormais comme le principal facteur d’instabilité sur le marché.

« Le marché du neuf reste sous tension. Les prix oscillent selon les territoires, mais la baisse du nombre de programmes disponibles accentue les déséquilibres. Si la demande repart, l’insuffisance d’offre risque de provoquer des à-coups sur les prix », analyse Céline Coletto, porte-parole de Trouver-un-logement-neuf.com.

 

Des prix du neuf pour soutenir l’accession !

 

En mars dernier, les signaux laissaient entrevoir une stabilisation, voire une reprise progressive des prix. Mais la tendance n’aura finalement pas duré. Sur les six derniers mois, 51 villes affichent une baisse des prix quand 40 enregistrent une hausse.

© DR
Autre indicateur révélateur : seules 91 villes comptent encore au moins cinq programmes neufs en commercialisation, contre 94 au printemps et 117 un an plus tôt. La raréfaction de l’offre se confirme semestre après semestre.

« Ce resserrement de l’offre entraîne mécaniquement un baromètre de plus en plus centré sur les grandes villes. C’est comme si les périphéries et une grande partie des villes moyennes disparaissaient du radar, faute de nouveaux programmes », souligne Céline Coletto.

 

Des baisses marquées à Nantes, Grenoble et Bordeaux

 

Certaines grandes villes subissent toujours de véritables corrections. Agde connaît la chute la plus spectaculaire avec - 29 % en six mois, son prix moyen tombant à 233 900 € pour un trois-pièces. À Nantes, les prix reculent de - 15,4 % pour s’établir à 259 600 €. La ville ne compte plus que 23 programmes en commercialisation, dont plusieurs résidences étudiantes ou des opérations en BRS et TVA réduite, ce qui fait mécaniquement reculer le prix moyen. Grenoble enregistre une baisse similaire d’environ - 15 %. Bordeaux (- 8,7 %) et Montpellier (- 8,6 %) poursuivent également leur correction. À Bihorel, dans la métropole rouennaise, la baisse de - 9,4 % traduit surtout un retour à la normale après une flambée exceptionnelle en 2024.

 

Des hausses spectaculaires à Bourg-en-Bresse et sur la Côte d’Azur

 

Nice, symbole de la tendance contrasté des prix, où le manque d'offre donne mécaniquement de l'importance aux programmes haut de gamme. © DR
À l’inverse, certaines villes voient leurs prix s’envoler. Bourg-en-Bresse enregistre la plus forte hausse avec + 16,3 % pour atteindre 217 000 €, tout en restant dans le top 5 des villes les moins chères. En Île-de-France, autour de La Défense, Puteaux et Nanterre progressent respectivement de + 12,8 % et + 8,3 % ; Nice de + 12,6 %, confirmant le dynamisme des marchés haut de gamme. Argelès-sur-Mer : + 10,8 % et Pornichet : + 8,2 % profitent d’un regain d’intérêt pour les destinations littorales.

 

Paris reste la ville la plus chère, La Roche-sur-Yon la moins chère

 

Le classement des extrêmes évolue légèrement. Paris domine toujours le podium, avec 903 400 € en moyenne pour un trois-pièces. À noter que Nice (533 000 € le T3) et Annecy (452 200 €) font leur entrée dans ce Top 5, en sachant que les villes de région parisienne, notamment dans les Hauts-de-Seine, sont de moins en moins nombreuses à avoir au moins 5 programmes neufs en commercialisation pour pouvoir apparaître dans ce classement.

À l’autre bout de l’échelle, La Roche-sur-Yon est désormais la ville la moins chère avec 200 400 €. Avec Challans à 220 500 € le trois-pièces, on compte ainsi 2 villes de Vendée dans ce Top 5 des villes les plus abordables sur le marché du neuf. On peut ainsi acheter 4 appartements neufs de trois-pièces à La Roche-sur-Yon pour 1 seul à Paris.

 

Top 5 des villes les plus chères

Top 5 des villes les moins chères

1

Paris

903 400 €

1

La Roche-sur-Yon (85)

200 400 €

2

Puteaux (92)

664 700 €

2

Dax (40)

212 600 €

3

Nice (06)

533 000 €

3

Bourg-en-Bresse (01)

217 000 €

4

Annecy (74)

452 200 €

4

Challans (85)

220 500 €

5

Clamart (92)

447 700 €

5

Chartres (28)

 221 200 €

Vers une nouvelle phase d’instabilité ?

 

Entre des baisses marquées dans certaines métropoles et des envolées ponctuelles sur des marchés tendus, le baromètre de septembre confirme un marché à deux vitesses. La contraction continue de l’offre pourrait à terme limiter les marges de négociation et risque de renforcer la volatilité des prix.

« Le marché reste imprévisible. Certaines villes corrigent fortement, d’autres flambent sous l’effet d’une offre raréfiée sur quelques opérations haut de gamme. Cette instabilité pourrait durer tant que la production de logements neufs ne repart pas », conclut Céline Coletto.

Les plus fortes évolutions de prix du neuf en France en six mois

 

Top 10 des plus fortes baisses des prix de l’immobilier neuf en six mois

 

Localités

Prix T3

Septembre 2025

Variation

6 mois

1

Agde (34)

233 900 €

- 29,01 %

2

Nantes (44)

259 600 €

- 15,44 %

3

Grenoble (38)

265 700 €

- 15,41 %

4

Bihorel (76)

283 000 €

- 9,44 %

5

Juvisy-sur-Orge (91)

260 000 €

- 9,31 %

6

Avrillé (49)

246 200 €

- 9,02 %

7

Bordeaux (33)

285 700 €

- 8,66 %

8

Montpellier (34)

280 900 €

- 8,56 %

9

La Roche-sur-Yon (85)

200 400 €

- 7,78 %

10

Melun (77)

238 400 €

- 7,67 %

 

Top 10 des plus fortes hausses des prix de l’immobilier neuf en six mois

 

Localités

Prix T3

Septembre 2025

Variation

6 mois

1

Bourg-en-Bresse (01)

217 000 €

+ 16,29 %

2

Puteaux (92)

664 700 €

+ 12,79 %

3

Nice (06)

533 000 €

+ 12,57 %

4

Argelès-sur-Mer (66)

283 300 €

+ 10,84 %

5

Villeneuve-d’Ascq (59)

340 000 €

+ 8,73 %

6

Nanterre (92)

374 100 €

+ 8,28 %

7

Saint-Laurent-du-Var (06)

379 400 €

+ 8,21 %

8

Pornichet (44)

406 900 €

 + 8,16 %

9

Brest (29)

305 400 €

+ 7,20 %

10

Orléans (45)

293 700 €

 + 7,03 %

 

Prix moyen d’un trois-pièces calculé le 22/09/2025 parmi les localités ayant au moins 5 programmes neufs en commercialisation

Le coin des investisseurs : deux pistes à explorer

Pour les investisseurs disposant de plus de souplesse géographique, il peut être judicieux de s’intéresser au stock livré des promoteurs, dit « stock dur ». Celui-ci a bondi à 12 % selon les derniers chiffres de la FPI, alors que la moyenne de long terme avoisine plutôt les 5 %. Un tel niveau offre une marge de négociation rarement observée, notamment sur des programmes en livraison immédiate car certains achevés depuis plusieurs mois. Autre opportunité : le LLI, logement locatif intermédiaire, qui s’ouvre désormais aux particuliers. Avec une TVA réduite à 10 % et une exonération de taxe foncière, ce dispositif renforce la rentabilité locative et constitue une alternative intéressante à la fin du Pinel.