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Crise du logement : l'Alliance pour le Logement appelle à l'action en l'absence de ministre du Logement

L'union du monde de l'immobilier et de la construction en une photo pour lancer un nouveau cri d'alarme à l'exécutif. © Alliance pour le Logement

Tags : Logement, gouvernement, ministre du Logement, Alliance pour le Logement, FPI, FFB, Pôle Habitat FFB, USH, Procivis, Fnaim, Unis, Unne, Unsfa, Untec


Alors que la crise du logement semble s'aggraver en France d’après les derniers chiffres, l'Alliance pour le Logement lance un nouveau cri d'alarme, mettant la pression sur le gouvernement pour réclamer des mesures d’urgence pour sauver le secteur, alors que l'absence de ministre du Logement reste d’autant plus préoccupante dans ce contexte.



En France, la crise du logement atteint des proportions alarmantes, avec 83 % des Français confirmant qu'une telle crise sévit actuellement dans le pays. Une étude de ViaVoice qui révèle également que les trois-quarts des citoyens estiment que le gouvernement n'a pas pris les mesures nécessaires pour résoudre cette situation préoccupante. Alors que le contexte du logement reste défavorable, avec des chiffres de transactions historiquement bas en 2023, la nomination d'un ministre délégué au Logement dans le gouvernement Attal se fait toujours attendre.

En l'absence de mesures gouvernementales efficaces, les professionnels de l'immobilier, regroupés au sein de l'Alliance pour le Logement, ont donc lancé un appel de la dernière chance au Premier ministre Gabriel Attal et au président Emmanuel Macron. Les dix principales fédérations professionnelles, dont la Fédération française du bâtiment (FFB), la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM), le réseau Procivis et l'Union sociale pour l'habitat (USH)…, expriment leur mécontentement face à l'inaction gouvernementale.

 

Des chiffres alarmants qui font craindre le pire

 

En 2023, la France a ainsi connu environ 280 000 mises en chantier, atteignant des niveaux proches des plus bas historiques des années 1990. Les transactions dans l'ancien sont également en baisse, passant sous le seuil des 900 000 logements. Si aucune mesure d'urgence n'est prise, les prévisions de la FFB indiquent une plongée de 21,3 % de l'activité en logement neuf en 2024, menaçant ainsi 300 000 emplois d'ici 2025.

 

Les revendications de l'Alliance pour le Logement

 

Face à ces chiffres, lors d'une conférence de presse commune tenue le 24 janvier 2024, l'Alliance pour le Logement a donc insisté sur la nécessité d'une politique du logement claire et détaillée pour les trois prochaines années. Les revendications comprennent le rétablissement du prêt à taux zéro, une exonération partielle des droits de mutation pour dynamiser l'acquisition de logements neufs et des mesures pour faciliter la transmission entre membres d'une même famille.
L'Alliance appelle également à la mise en place d'un statut du bailleur privé en remplacement de la loi Pinel, des mesures concrètes pour massifier la rénovation énergétique ou encore la révision de la baisse des APL. Les dix acteurs de l’immobilier et de la construction réunis dans cette Alliance insistent sur l'indispensable évaluation des besoins en logements, tant sur le plan qualitatif que quantitatif, soulignant l'impératif de considérer les enjeux en matière de stratégie nationale bas carbone et d'aménagement du territoire.

 

Les solutions des Français pour le logement

 

Des mesures qui rejoignent les solutions proposées par les Français eux-mêmes, toujours d’après l’enquête ViaVoice auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1 005 personnes de plus de 18 ans. Selon les sondés, le soutien à l’accession à la propriété pour les ménages modestes, l’allègement de la fiscalité immobilière, l’augmentation des aides pour la rénovation énergétique et le soutien à la construction de logements sociaux et à loyers maîtrisés apparaissent pour les Français comme les mesures à prendre en priorité pour que tout le monde soit bien logé.
Mais face à l'absence de ministre délégué au Logement et aux perspectives inquiétantes pour l'année 2024, l'Alliance pour le Logement a donc mis une nouvelle fois la pression sur le gouvernement, soulignant l'urgence d'une action immédiate pour sortir de la crise du logement la plus importante depuis l'après-guerre.