Comment déclarer un parking aux impôts ?
Vous avez mis en location un emplacement de stationnement ? Louer un parking ou un garage engendre des obligations fiscales précises. Suivez notre guide complet pour maîtriser la fiscalité de votre parking, de la déclaration de revenus aux déductions fiscales possibles. Découvrez comment déclarer ces revenus et choisir entre les régimes microfoncier et réel pour optimiser votre imposition.
En France, la location de parkings, garages et box est soumise à une fiscalité précise. Comme pour la location de logements, ces revenus doivent être déclarés et peuvent entraîner plusieurs taxes. Voici un article complet pour naviguer dans les obligations fiscales liées à la location d'emplacements de stationnement.
Déclaration des revenus locatifs : comment déclarer son parking aux impôts ?
Les revenus perçus de la location de parkings doivent être déclarés au titre des revenus fonciers. Deux régimes fiscaux s'appliquent en fonction du montant de ces revenus : le régime microfoncier et le régime réel.
- Régime microfoncier
Ce régime est applicable si les revenus bruts annuels (hors charges) sont inférieurs à 15 000 €. Il permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 30 % sur les loyers perçus, simplifiant ainsi la déclaration des revenus. Le montant net à déclarer est alors de 70 % des revenus bruts. Ce régime est avantageux si les charges déductibles sont faibles, car elles sont déjà prises en compte dans l'abattement de 30 %.
Pour déclarer sous ce régime, il suffit de renseigner le montant des loyers perçus dans la case « revenus fonciers » de la déclaration d’impôts dans le formulaire 2042, ligne 4BE.
- Régime réel
Le régime réel s'applique automatiquement si les revenus bruts dépassent 15 000 € par an, mais peut également être choisi en dessous de ce seuil si les charges déductibles sont élevées. Ce régime permet de déduire les charges réelles liées à la location, telles que les frais de gestion, les primes d'assurance, les dépenses de réparation et d'entretien et les intérêts d'emprunt. Cette option est valable pour trois ans minimum.
Pour déclarer sous le régime réel, les revenus et les charges doivent être détaillés sur la déclaration 2044. Ce régime peut être particulièrement avantageux pour les propriétaires qui ont des travaux importants à effectuer, car ces dépenses sont déductibles et peuvent même générer un déficit foncier reportable sur les années suivantes. Cela peut être pertinent si vous souhaitez installer une borne de recharge pour véhicule électrique.
- Cotisations sociales
En plus de l'impôt sur le revenu, les revenus de location de parkings sont soumis aux cotisations sociales (CSG-CRDS) à un taux de 17,2 %. Cette cotisation est calculée sur le montant des revenus nets imposables, après application de l'abattement ou déduction des charges. Lire également - Est-il intéressant d'investir dans des parkings ou des garages ?
Est-ce qu'une place de parking est imposable ?
Outre la déclaration des revenus, les propriétaires doivent également respecter les obligations en matière de TVA. Si le propriétaire propose des services additionnels (comme le lavage de voitures), les revenus peuvent être requalifiés en bénéfices industriels et commerciaux (BIC), soumis à un régime fiscal différent.
TVA, taxe foncière, taxe d’habitation et autres formalités
- Taxe sur la Valeur Ajoutée, TVA : la location d'un emplacement de parking est soumise à une TVA de 20 %. Toutefois, il existe deux exceptions :
- Si le parking est loué avec un logement exonéré de TVA, l’emplacement bénéficie également de cette exonération.
- Si les revenus annuels générés par la location d’emplacements de stationnement sont inférieurs à 32 600 €, la location est également exonérée de TVA.
- Taxe foncière : le propriétaire d'un parking doit s'acquitter de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB). Cette taxe est calculée sur la valeur locative cadastrale de l'emplacement.
- Taxe d'habitation : la taxe d'habitation s'applique aux parkings situés à plus d'un kilomètre du logement principal du locataire. Cependant, les dépendances de la résidence principale peuvent bénéficier de la suppression de la taxe d'habitation, tandis que celles des résidences secondaires restent soumises à cette taxe.
Enfin, lors de l'achat d'un parking, les frais de notaire, incluant les droits de mutation, sont également à considérer. Ces coûts sont déductibles dans le cadre du régime réel.
La fiscalité des parkings et garages en France nécessite donc une attention particulière pour optimiser ses déclarations et réduire son imposition. Le choix entre le régime microfoncier et le régime réel dépend de nombreux facteurs, dont le montant des charges déductibles. En cas de doute, il est conseillé de consulter un professionnel de la fiscalité pour s'assurer de la meilleure stratégie à adopter. Objectif : éviter le redressement fiscal !