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Centre-Val de Loire : comment se porte l'immobilier neuf de Tours à Orléans ?

Le logement neuf en Centre-Val de Loire : dynamique à Tours, stable à Chartres, en tension à Orléans, selon Ocelor. © Shutterstock

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Le marché du neuf en Centre-Val de Loire se réorganise : Tours résiste, Orléans patine et Chartres trouve un équilibre, entre recul des investisseurs privés et regain d’intérêt pour l’accession aidée et libre sans toutefois compensée.



Le troisième trimestre 2025 confirme une tendance déjà perceptible depuis la fin du Pinel : le marché du logement neuf en Centre-Val de Loire fonctionne à bas régime et peine à compenser la disparition massive des investisseurs privés. Malgré le retour du PTZ au printemps, la dynamique reste fragile à l’échelle régionale comme dans les grandes agglomérations, rapporte l’Observatoire Ocelor.

 

Une production en recul malgré un léger rebond des chantiers

 

Sur douze mois, la région affiche une nouvelle chute des autorisations de construire de presque 10 %, en décrochage par rapport au léger redressement national. Les mises en chantier progressent pourtant de 16 %, mais le volume demeure faible : seulement 8 700 logements commencés. Dans le détail, l’Eure-et-Loir et l’Indre-et-Loire perdent respectivement 43 et 11 % de permis de construire, quand le Loiret se redresse : + 4 % et que le Loir-et-Cher surprend avec une hausse de 18 % sur un an.

 

Mise en vente et ventes d’appartements neufs : un marché amputé de son pilier investisseur

 

Entre janvier et septembre, moins de 900 logements ont été lancés commercialement : un niveau historiquement bas, inférieur de 22 % à celui de la même période en 2024. Le contraste est saisissant avec l’année 2022, qui culminait à plus de 2 300 mises en vente.
Les réservations tombent elles aussi : seulement 600 ventes depuis janvier, soit une baisse de 35 % sur le trimestre et de 29 % sur neuf mois. La recomposition de la demande se confirme : l’accession libre progresse : + 32 %, l’accession aidée également : + 27 %, tandis que les investisseurs s’effondrent : 70 %, ne pesant plus qu’un quart des ventes régionales.

 

Logement neuf Chartres : un marché assaini


Avec 70 ventes nettes et un marché porté à 79 % par les occupants, l'immobilier neuf à Chartres retrouve une forme de stabilité. Les mises en vente (73 unités) permettent de maintenir une offre autour de 360 logements et un délai d’écoulement ramené à 16 mois, loin des niveaux excessifs du début d’année.

 

Immobilier neuf Orléans : une zone en forte tension


La situation est bien plus critique pour le logement neuf à Orléans. Après un deuxième trimestre marqué par davantage de désistements que de réservations, le troisième trimestre ne compte que 20 ventes nettes pour encore 70 retraits. Avec une offre de 575 logements, le délai d’écoulement dépasse désormais les 80 mois, laissant craindre une hausse rapide du stock dur.


Habitat neuf Tours : l’exception régionale


Le marché du neuf à Tours fait figure de bastion dynamique au troisième trimestre : 120 ventes nettes, un seul retrait, et surtout une présence encore significative des investisseurs (37 % au trimestre, plus de 40 % depuis janvier). L’offre recule à 723 unités pour un délai d’écoulement de 18 mois, grâce à des mises en vente très limitées. Découvrir également - Top 10 des meilleurs quartiers de Tours
En clair, « il se dit « jamais deux sans trois », mais cela ne se vérifie pas pour nos chiffres du logement pour lesquels le marché d’Orléans présente des indicateurs bien plus préoccupants que Chartres et Tours, en particulier dans le ratio offre commerciale et taux d’écoulement », regrette Olivier Henry, président d'Ocelor. Entre retrait des investisseurs, faiblesse de l’offre et décalage croissant entre territoires, le Centre-Val de Loire illustre les fragilités du neuf. Tant que l’investissement locatif ne repartira pas et que l’écart de prix avec l’ancien persistera, le marché restera sous tension, particulièrement à Orléans.