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Le logement neuf à Montpellier, moteur d'un marché affaibli en Occitanie Méditerranée

Montpellier, moteur du marché du neuf en Occitanie Méditerranée malgré le ralentissement qui touche les autres agglomérations régionales. © Shutterstock

Tags : Immobilier neuf Montpellier, immobilier neuf Languedoc-Roussillon, FPI France


Malgré l’effondrement des marchés secondaires en Occitanie Méditerranée, Montpellier et sa métropole maintiennent le cap et soutiennent l’immobilier neuf régional grâce à des ventes en nette progression depuis le début de l’année.



Alors que l’immobilier neuf traverse une zone de fortes turbulences en Occitanie Méditerranée, comme dans le reste de l’hexagone, Montpellier et sa métropole font figure d’exception. Si les données du troisième trimestre 2025 confirment en effet l’effondrement généralisé des marchés secondaires, elles montrent également la capacité de la capitale héraultaise à maintenir l’activité à un niveau étonnamment solide. Focus sur l’état du marché du logement neuf à Montpellier et sa région grâce à la dernière note de conjoncture de la FPI Occitanie Méditerranée.

 

Languedoc-Roussillon : un marché régional en net repli depuis début 2025

 

Sur l’ensemble du territoire Occitanie Méditerranée, ex-Languedoc-Roussillon, tous les indicateurs sont orientés à la baisse : les ventes nettes reculent de 27 % au troisième trimestre et atteignent 2 180 logements sur neuf mois, loin des 4 019 transactions enregistrées en 2024, un niveau déjà très bas. Les mises en vente chutent de 48 % sur le trimestre. Le marché reste fortement pénalisé par la désertion des investisseurs, que les acquisitions de propriétaires occupants ne parviennent pas à compenser.

 

L’immobilier neuf à Montpellier, locomotive d’un territoire en panne

 

A l’inverse, Montpellier tire résolument l’activité régionale vers le haut. Sur les trois premiers trimestres, la métropole enregistre une progression de 73 % des mises en vente et de 78 % des ventes nettes, dont une spectaculaire hausse de 290 % pour les ventes en bloc (LLI, LLS). La ville centre affiche elle aussi des résultats positifs, avec + 36 % de mises en vente et + 14 % de ventes nettes en cumul annuel. Cette dynamique devrait permettre à Montpellier de maintenir en 2025 un niveau d’activité au moins équivalent à 2024.

 

Nîmes, Béziers, Sète, Narbonne ou Perpignan, l’effondrement des agglomérations secondaires

 

Dans les marchés secondaires de la région, le ralentissement est, lui, sévère. L'immobilier neuf à Nîmes est le seul à enregistrer des mises en chantier au troisième trimestre (61 logements mis en commercialisation), tandis que Béziers, Sète, Narbonne ou Perpignan voient leurs volumes s’effriter fortement. Le rebond y dépendra largement de l’émergence d’un nouveau dispositif d’investissement locatif.
Seule lueur d’espoir à l’échelle régionale : les autorisations de construire poursuivent leur redressement, atteignant 9 142 logements autorisés sur neuf mois, contre 11 110 pour l’ensemble de 2024, signe d’une volonté de reconstituer une offre encore insuffisante.
Montpellier confirme ainsi son rôle de pilier d’un marché du neuf fragilisé, mais qui pourrait retrouver de la vigueur si les conditions d’investissement évoluent favorablement avec un statut du bailleur privé boosté.