Prêt à Taux Zéro 2025 : aurez-vous droit au PTZ pour accéder à la propriété ?
En 2025, le Prêt à Taux Zéro va de nouveau se transformer afin de s’étendre sur tout le territoire et de réintégrer la maison individuelle. Un soutien aux primo-accédants et à l’économie du logement neuf. Focus sur ce nouveau PTZ 2025 !
Depuis plus de trois décennies, le Prêt à Taux Zéro, PTZ, s’impose comme un pilier de l’accession à la propriété pour les primo-accédants grâce à des prêts sans intérêts, garantis par l’Etat. Sauf que ces dernières années, des réformes successives ont restreint son champ d’application. En 2024, la décision d’exclure les maisons individuelles et de concentrer le dispositif sur les zones tendues a soulevé de nombreuses critiques, plombant la construction neuve. Face à la sévère crise que subit le logement neuf, le gouvernement Barnier a pris la décision d’une réforme du dispositif pour 2025. Les profonds changements apportés au PTZ 2025 devraient permettre de réélargir son accessibilité aux maisons individuelles et à l’ensemble du territoire.
Zonage élargi : une relance du PTZ pour tout le territoire dès 2025
Dans le cadre du Projet de Loi de Finances pour 2025, la nouvelle ministre du Logement, Valérie Létard, a annoncé une extension du PTZ à tout le territoire français. De quoi mettre fin à la limitation aux seules zones tendues : A, A bis, B1. Cette décision a pour but de répondre aux attentes des primo-accédants dans les zones rurales et périurbaines, où le besoin d’accès à la propriété est tout aussi important.
Une transformation au service de l’accession à la propriété
Le PTZ 2025 entend dynamiser le secteur de la construction en facilitant l’achat de logements neufs, qu’ils soient collectifs ou individuels. En réintégrant les maisons individuelles dans le dispositif, cette réforme encourage les familles qui souhaitent acheter une maison en dehors des grandes agglomérations. D’après les estimations du ministère, cette extension pourrait générer des retombées économiques significatives : environ 15 000 logements supplémentaires seraient construits en 2025 grâce à ce dispositif, un investissement qui représente un potentiel revenu de 600 millions d’euros en TVA pour l’État.
Une nouvelle structuration des montants et des conditions
La réforme du PTZ pour 2025 introduit quelques ajustements dans les conditions d’attribution et de quotité - pourcentage du projet financé par le PTZ - selon les revenus et le type de logement. Ainsi, d’après les premières annonces de la ministre, en attendant le décret définitif, pour les ménages aux revenus les plus modestes, la quotité pourrait atteindre 50 % du coût total d’un logement collectif, tandis qu’elle serait légèrement réduite pour les maisons individuelles, afin de promouvoir la densification urbaine. Par exemple, un foyer d’une personne résidant en zone A, comme à Lyon ou Montpellier, avec un revenu inférieur à 25 000 € pourrait obtenir un PTZ couvrant jusqu’à 50 % de son projet immobilier.
Une mesure temporaire pour répondre à la crise du logement
Bien que le projet de PTZ 2025 soit accueilli positivement par les primo-accédants et les professionnels du secteur, son avenir au-delà de 2025 reste incertain. Cette réforme sera adoptée dans un contexte d’urgence pour relancer le marché de la construction et répondre à la crise du logement, mais aucune garantie n’a été donnée quant à sa pérennité. Jusqu’ici, le PTZ avait été prorogé jusqu’à fin 2027. L’objectif du gouvernement sera donc de mesurer les effets de cette réforme sur le marché immobilier avant d’envisager une prolongation, ou une extension permanente, du dispositif.
Historique du PTZ : trop de changements tue le changement ?
Créé en 1995 pour faciliter l'accès à la propriété des primo-accédants modestes, le PTZ, initialement réservé aux logements neufs et anciens à rénover, a évolué. Le PTZ+ de 2011 a supprimé les plafonds de ressources, puis s’est concentré sur le neuf dès 2012. Rebaptisé PTZ en 2014, il a réintégré l'ancien en 2015 avant de se restreindre aux zones tendues et aux appartements en 2024, excluant les maisons pour des raisons écologiques et de non-artificialisation.
Face à ces nombreuses variations, le nouveau Prêt à Taux Zéro 2025 devrait tout de même être un signal de confiance envoyé aux futurs propriétaires en réintroduisant les maisons individuelles et en étendant le dispositif à l’ensemble du territoire. Un choix d’ailleurs salué par les acteurs du secteur immobilier.
Reste que si le retour des maisons individuelles dans le cadre du PTZ est une bonne nouvelle, le succès n’est pas encore garanti. Il va falloir que les locataires en quête d’accession à la propriété s’emparent de nouveau de cette solution de financement sans intérêt sur l’ensemble du territoire. Pour cela, plus qu’un déclic, les conditions d’octroi et les montants du futur PTZ devront véritablement resolvabiliser les ménages en primo-accession et ce, quel que soit leur projet.