Le ministère de la Transition écologique, en charge du logement, a publié les chiffres officiels du quatrième trimestre 2023, offrant un aperçu complet de la commercialisation des logements neufs en France. Malgré une tendance largement négative, ces données, corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables, laissent entrevoir quelques signes d'optimisme.

7e trimestre consécutif de baisse des réservations

Au quatrième trimestre 2023, 15 075 logements neufs ont été réservés par des particuliers, en données corrigées. Cela représente une baisse significative de 8,9 % par rapport au trimestre précédent, marquant le septième trimestre consécutif de recul. Cette diminution des ventes de logements neufs est plus prononcée pour les maisons neuves : - 20,9 % que pour les appartements neufs : - 8,2 %.

Le nombre de logements nouvellement commercialisés a également baissé : - 13,3 %, touchant principalement les appartements : - 15,5 %. L'encours de logements disponibles à la fin du trimestre a enregistré sa première diminution depuis six trimestres, atteignant 129 388 logements, soit une baisse de 1,3 %. Sur un an, l'encours a toutefois augmenté de 7,3 %.

Comment se porte la commercialisation des appartements neufs ?

Au quatrième trimestre 2023, les réservations d'appartements neufs en VEFA ont diminué de 8,2 %, totalisant 14 332 logements. Cette baisse concerne toutes les tailles et typologies d'appartements neufs, avec une contraction plus significative pour les appartements de deux-pièces : - 10,3 % et de quatre-pièces et plus : - 9,8 %. Les réservations dans le collectif ont baissé pour le quatrième trimestre consécutif, enregistrant une chute de 33,2 % sur un an.

Les mises en vente d'appartements ont également reculé de 15,5 %, atteignant 14 561 unités. Cette tendance à la baisse persiste depuis quatre trimestres également, avec une diminution de 46,3 % par rapport à la même période de l'année précédente. L'encours d'appartements neufs proposés à la vente a diminué de 1,7 %, totalisant 120 429 logements.

Le délai moyen d'écoulement d'un appartement neuf a continué à s'allonger, passant de 7,4 trimestres à 8 trimestres au quatrième trimestre 2023. Le prix moyen au mètre carré des appartements neufs a légèrement augmenté : + 0,3 %, s'établissant à 4 779 €.

Reprise des mises en vente pour les maisons individuelles neuves

Les réservations de maisons individuelles ont également connu un déclin pour le quatrième trimestre consécutif : - 20,9 %, totalisant 743 logements. Les grandes maisons de quatre-pièces et plus ont été particulièrement touchées, enregistrant une baisse de 25,3 %. En revanche, bonne nouvelle pour la suite, les mises en vente ont augmenté de 28,2 %, atteignant 1 155 unités.

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L'encours des maisons disponibles à la vente a toutefois légèrement diminué : - 0,6 %, totalisant 8 959 logements. Le délai d'écoulement des maisons neuves a continué à augmenter, passant de 9,2 trimestres à 10,7 trimestres au quatrième trimestre 2023. Le prix moyen des maisons neuves a augmenté de 1,2 %, atteignant en moyenne 355 119 €.

Zonage : quel impact sur les réservations et les mises en vente ?

Le zonage A/B/C, permettant de moduler les dispositifs d'aide à la pierre, influence également le marché immobilier. Les zones A-A bis et B1, les plus denses, concentrent, en 2023, 77,8 % des mises en vente et 86,6 % des réservations. Au quatrième trimestre 2023, la baisse des mises en vente concerne principalement les zones A-A bis : - 25 % et B1 : - 9,7 %, puisque les zones B2 et C présentent une augmentation des mises en vente, respectivement de 2,2 % et 11,4 %. Les réservations diminuent au niveau national affectant principalement les zones A-bis, B1 et C, tandis que la zone B2 fait mieux que résister et enregistre une augmentation de + 5,8 %.
Au total, l'encours des logements dans les zones A-A bis représente 42 % du total national, suivi de près par la zone B1 avec 41 %. Les zones B2 et C représentent respectivement 10 % et 7 % de l'encours national.
Du coup, on perçoit que le marché du logement neuf continue de se complexifier davantage dans les zones tendues, en marge de la baisse des réservations que se poursuit dans l'hexagone. Malgré cette tendance générale à la baisse, il faut tenter de positiver en notant que les zones plus détendues, notamment la zone B2, enregistrent des signes encourageants avec des augmentations des mises en vente et des ventes.