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Légère amélioration du moral des promoteurs dans un contexte toujours plus qu'incertain

Les promoteurs immobiliers constatent une légère reprise de la demande de logements neufs en juillet 2024, mais les mises en chantier stagneront. © Shutterstock

Tags : Immobilier neuf, promotion immobilière, promoteur immobilier


Les promoteurs immobiliers voient une amélioration timide de la demande en juillet 2024, mais les perspectives de mises en chantier demeurent désespérément pessimistes, selon l’enquête trimestrielle de l’Insee.



Alors que le moral des ménages s'améliorent en juillet 2024, une lueur d'espoir émerge également pour les promoteurs immobiliers en France. Le climat général dans la promotion immobilière demeure préoccupant. L'enquête trimestrielle réalisée par l'Insee révèle que l'opinion des promoteurs sur la demande de logements neufs a nettement rebondi depuis avril, marquant une amélioration notable après une période prolongée de morosité. Cependant, malgré ce regain, le niveau de demande reste largement en deçà de sa moyenne historique, indiquant une situation encore loin d'être rétablie.

 

Un rebond timide de la demande de logements neufs

 

Les promoteurs ont observé une amélioration significative de la demande de logements neufs en juillet 2024, un changement bienvenu après plus d'un an de stagnation à des niveaux historiquement bas. Le solde d'opinion sur cette demande a enregistré une hausse notable, mais il demeure inférieur à sa moyenne de longue période. Cette évolution montre que, malgré une légère reprise, le marché reste fragile et en quête de stabilité. Aurait-on toutefois enfin touché le fond de la piscine ?

 

Perspectives de mises en chantier stables mais pessimistes

 

Parallèlement, les perspectives de mises en chantier de logements neufs restent alarmantes. Le solde d'opinion sur les nouvelles constructions est resté stable mais à un niveau très bas, reflet d'un pessimisme persistant parmi les promoteurs. Ce constat est particulièrement marqué pour les logements destinés à la vente, où le solde d'opinion, bien qu'en légère hausse, reste profondément négatif. À l'inverse, le secteur des logements sociaux voit une légère dégradation, avec un solde d'opinion désormais légèrement en dessous de sa moyenne de longue période.
L'incertitude se manifeste également dans la réticence des promoteurs à lancer de nouveaux projets. Le pourcentage de promoteurs envisageant de mettre à l'étude de nouveaux programmes avec des architectes ou des bureaux d'études a diminué. Une nouvelle hésitation à s'engager dans de nouvelles initiatives. Cette part reste nettement en dessous de sa moyenne historique, témoignage d'une prudence accrue dans un contexte économique incertain.

 

Amélioration sur les stocks de biens immobiliers invendus

 

Une note positive cependant : les stocks de logements invendus continuent de diminuer. Le solde d'opinion sur ces stocks est en baisse, bien qu'il demeure au-dessus de sa moyenne de longue période. Cela suggère que, malgré des ventes encore modestes, il y a un certain écoulement des stocks existants, ce qui pourrait, à terme, encourager une reprise plus soutenue du marché.
Les perspectives financières des promoteurs, en revanche, se sont détériorées. Le solde d'opinion concernant les moyens de financement des ménages pour les trois prochains mois s'est replié après deux trimestres consécutifs de hausse, repassant sous sa moyenne de longue période. Cette détérioration reflète une inquiétude croissante quant à la capacité des acheteurs potentiels à obtenir des financements adéquats. En effet, le solde d'opinion sur l'évolution de l'apport personnel des candidats à l'acquisition de logements neufs a également chuté, passant sous sa moyenne de longue période.

 

Stabilisation des prix des appartements neufs après deux ans de baisse

 

Concernant les prix des logements neufs, la tendance est à la stabilisation après deux années de baisses marquées. Le solde d'opinion relatif à l'évolution du prix moyen des logements neufs s'est stabilisé à un niveau bien inférieur à sa moyenne historique. Cette stabilisation pourrait être interprétée comme un signe de retour à une certaine normalité, bien que les niveaux restent bas.
Face à ce contexte incertain, les promoteurs adoptent donc une attitude plus que prudente, limitant les nouveaux projets.

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