La résilience de l'investissement résidentiel tricolore au premier semestre 2024
L'investissement résidentiel en France a rebondi au premier semestre 2024, atteignant 1,6 milliard d'euros. Retour sur les chiffres et les tendances qui façonnent ce secteur clé.
Le marché de l'immobilier résidentiel en France continue de démontrer une résilience et une dynamique remarquables. Selon les données récentes publiées par ImmoStat, le montant global des investissements résidentiels a atteint 1,6 milliard d'euros au premier semestre 2024. Ce chiffre représente une hausse de 12 % par rapport à la même période en 2023. Ces investissements, réalisés par des institutionnels et des family offices à travers la vente en bloc d'actifs résidentiels, témoignent d'un regain d'intérêt pour le secteur malgré un contexte économique global incertain.
Croissance globale malgré un déclin trimestriel
Bien que le premier semestre affiche une performance robuste, le deuxième trimestre de 2024 a enregistré une légère baisse par rapport à l'année précédente. Avec 806 millions d'euros investis, cela représente une diminution de 4 % par rapport au deuxième trimestre 2023. Cette baisse trimestrielle contraste avec la forte augmentation semestrielle. Cette variabilité trimestrielle s’explique par des facteurs davantage saisonniers. Certaines signatures importantes étant attendues d’ici la fin de l’année.
Regain pour les actifs résidentiels classiques et intermédiaires
Les actifs résidentiels classiques et intermédiaires ont particulièrement bien performé au cours de ce semestre. Avec un total de 1,3 milliard d'euros investis, ce segment a enregistré une hausse de 30 % par rapport au premier semestre 2023. Cette catégorie d'actifs a également montré une résilience trimestrielle, avec une légère hausse de 1 % au deuxième trimestre 2024 par rapport à l'année précédente, atteignant 601 millions d'euros. Cette croissance soutenue reflète une confiance renouvelée dans les actifs résidentiels traditionnels, perçus comme des investissements sûrs et stables.
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En revanche, les actifs résidentiels gérés ont connu une tendance inverse. Ces actifs, qui incluent des résidences pour étudiants, des résidences seniors (hors EHPAD) et des résidences de coliving, ont totalisé 312 millions d'euros au premier semestre 2024. Cela représente une baisse de 29 % par rapport au premier semestre 2023. De plus, le deuxième trimestre 2024 a vu une diminution de 17 % par rapport au même trimestre de l'année précédente, avec des investissements totalisant 205 millions d'euros. Là encore, attendons le bilan annuel pour tirer des conclusions sur la pertinence de ce type d’investissement, le marché étant fluctuant selon les signatures définitives.
Ce que confirme Stéphane Imowicz, président d'Ikory, qui a commenté ces tendances en déclarant : « Alors que l’année 2023 avait montré la solidité de l’immobilier résidentiel géré, les chiffres du premier semestre 2024 montrent un retour marqué de l’investissement classique. Ce phénomène est la marque de l’atterrissage progressif des prix qui devrait permettre au marché de retrouver son équilibre entre l’offre et la demande à court terme. » Cette analyse confirme cette dynamique de réajustement sur le marché immobilier français.
L'indicateur de « montant de l’investissement résidentiel en France », tel que calculé par ImmoStat, inclut l'ensemble des actifs résidentiels vendus en bloc. Cette catégorie englobe les logements locatifs classiques, intermédiaires, les résidences étudiantes et seniors (hors EHPAD), ainsi que les résidences de coliving et les actifs résidentiels mixtes. Les logements sociaux purs sont exclus de cet indicateur, permettant une évaluation plus précise du marché de l'immobilier résidentiel privé.