Baisse du Livret A : les Français en quête de placements plus rentables
Jugé trop peu rentable, le Livret A perd sa popularité. La baisse du Livret A à 1,7 % au 1er août pourrait pousser les Français à revoir leurs stratégies d’épargne. Entre colère, désintérêt croissant et ruée vers l’immobilier, le placement préféré des ménages vacille.
Jugé trop peu rentable, le Livret A perd sa popularité. La baisse du Livret A à 1,7 % au 1er août pourrait pousser les Français à revoir leurs stratégies d’épargne. Entre colère, désintérêt croissant et ruée vers l’immobilier, le placement préféré des ménages vacille.
Trouvez un logement neuf en 3 clics !
Où cherchez-vous ?
- Pour habiter
- Pour investir
- Terrains
Depuis le 1er août 2025, le taux de rémunération du Livret A est abaissé à 1,7 %, contre 2,4 % depuis février. Cette décision, prise sur recommandation du Gouverneur de la Banque de France et annoncée par le ministre de l'Économie, Éric Lombard, intervient dans un contexte économique plus que complexe. Si elle est présentée comme un levier pour soutenir l'investissement public, en particulier le logement social, elle suscite une vive réaction chez les épargnants, qui n'hésitent plus à envisager d'autres alternatives pour faire fructifier leur épargne.
Gratuit, téléchargez notre guide
“ Investir dans l'immobilier neuf : mode d'emploi ”
- Les avantages du neuf pour investir
- Quels dispositifs pour investir dans le neuf
- Investir en VEFA, mode d'emploi
Une décision attendue ; mais que faire ?
La baisse du taux du Livret A n'a pas pris les Français par surprise : 71 % d'entre eux savaient qu'une diminution interviendrait cet été, selon une enquête menée par Bricks.co en juillet 2025. Pourtant, l'annonce du nouveau taux a provoqué une onde de choc. 77 % des personnes interrogées jugent cette baisse « inacceptable » ou « décevante », et seulement 6 % la voient comme une bonne chose. Si 17 % des sondés affirment vouloir conserver leur Livret A pour sa sécurité, la majorité déplore un affaiblissement de leur épargne, jugée déjà peu rentable dans un contexte de baisse du pouvoir d'achat.
Une bascule vers des placements plus dynamiques
Face à la déconvenue, les Français réagissent rapidement : 73 % prévoient de modifier leur stratégie d'épargne. Parmi eux, 42 % entendent se tourner activement vers d'autres formes de placements, tandis que 31 % envisagent de retirer une partie de leur épargne du Livret A. Les plus décidés sont même prêts à aller plus loin : 12 % se disent prêts à transférer 100 % de leurs avoirs vers un support plus dynamique, et près de la moitié envisagent de rediriger au moins 30 % de leur épargne.
Cette tendance révèle une perte de confiance marquée dans l'épargne réglementée. Ainsi, 82 % des Français interrogés se disent prêts à réallouer leur Livret A vers des supports plus rentables.
Investir dans l'immobilier et l'assurance-vie en ligne de mire
A la recherche d'un meilleur rendement, les Français pourraient se tourner vers des valeurs refuges ou plus innovantes, à condition que le risque soit maîtrisé. L'assurance-vie reste l'option la plus populaire (52 %), suivie de près par l'immobilier locatif ou fractionné (43 %), ainsi que l'investissement participatif ou crowdfunding immobilier, qui séduit 31 % des répondants. La Bourse attire également un tiers des épargnants (34 %), tandis que les cryptomonnaies, bien que marginales (10 %), suscitent l'intérêt d'un public plus averti.
Besoin d’un crédit immobilier ?
Comparez gratuitement les offres de plus de 100 banques pour votre projet immobilier
Un modèle à repenser mais aussi une opportunité pour le logement social
Cette remise en question du Livret A se traduit aussi dans la perception globale de son avenir : seuls 21 % estiment qu'il reste un pilier incontournable de l'épargne. A l'inverse, 47 % jugent qu'il doit être profondément réformé et 1 Français sur 4 considèrent le Livret A carrément obsolète. Des chiffres qui révèlent une érosion significative de la confiance des épargnants dans un produit autrefois jugé intouchable.
Si cette baisse est mal perçue par les ménages, elle est saluée par le gouvernement comme un levier pour soutenir le logement social. En effet, la réduction du taux du Livret A permet de diminuer le coût des emprunts contractés par les bailleurs sociaux auprès de la Caisse des Dépôts. Pour Valérie Létard, ministre chargée du Logement, cette mesure crée « une respiration pour la production de logements sociaux », alors que les coûts de construction ne cessent de grimper et que la transition énergétique du parc social s'impose comme une priorité.
Grâce à cet ajustement, le gouvernement espère faciliter l'atteinte des objectifs fixés en février dernier : la production de 116 500 logements sociaux et la rénovation de 130 000 autres. Un enjeu capital pour améliorer le confort des ménages les plus modestes et réduire leur facture énergétique.
La baisse du Livret A reflète donc un double enjeu : soulager les finances publiques pour encourager l'investissement social d'un côté, mais au prix d'un mécontentement croissant des épargnants de l'autre. D'où une réflexion de fond sur l'avenir des produits d'épargne réglementée, pour ne pas fragiliser davantage le lien entre l'État et les millions de Français qui y ont placé leur confiance.
Découvrir également - Investir éthique dans l'immobilier neuf


















