Compostage en copropriété : 5 idées reçues à déconstruire
A l’heure du tri obligatoire, le compostage s’invite dans les copropriétés. Mais face à cette nouveauté, de nombreuses idées fausses circulent. Décryptage pour mieux comprendre ce que dit vraiment la loi et ce que cela implique pour bien trier les biodéchets dans votre immeuble.
A l’heure du tri obligatoire, le compostage s’invite dans les copropriétés. Mais face à cette nouveauté, de nombreuses idées fausses circulent. Décryptage pour mieux comprendre ce que dit vraiment la loi et ce que cela implique pour bien trier les biodéchets dans votre immeuble.
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- Sommaire
- 1. Compostage à domicile : « Tous les habitants doivent acheter leur composteur »
- 2. Compostage en appartement ? « Le compostage, ça ne marche que si on a un jardin »
- 3. « Faire son compost, ça va forcément sentir mauvais »
- 4. « Il faut composter tous les déchets organiques »
- 5. « Si je ne composte pas, je risque une amende »
- Installer un composteur en copropriété, comment ça marche ?
Composter en appartement, mission impossible ? Depuis le 1er janvier 2024, la gestion des biodéchets fait officiellement partie du quotidien des Français, y compris en habitat collectif. Conformément à la loi anti-gaspillage de 2020, dite loi Agec, les collectivités sont désormais tenues de proposer des solutions de tri à la source des déchets organiques. Pourtant, de nombreuses idées fausses circulent, notamment dans les copropriétés. Voici cinq idées reçues à déconstruire pour aborder le compostage collectif sereinement.
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1. Compostage à domicile : « Tous les habitants doivent acheter leur composteur »
Faux. La loi n'impose en aucun cas aux particuliers l'achat d'un composteur. Ce sont les collectivités territoriales qui sont responsables de proposer une solution de tri à la source, qu'elle prenne la forme de bacs de compostage collectifs, de bornes d'apport volontaire ou de bio-seaux pour une collecte séparée.
2. Compostage en appartement ? « Le compostage, ça ne marche que si on a un jardin »
Faux. Le compostage s'adapte très bien aux résidences collectives. Il peut être mis en place dans les copropriétés avec ou sans espaces verts, à condition de bien organiser son emplacement et son utilisation. Ce dispositif collectif doit cependant être voté en assemblée générale, car il touche aux parties communes.
Conseil - Pour faciliter la gestion, il est conseillé de désigner un ou plusieurs référents parmi les copropriétaires. Certaines communes accompagnent même cette transition avec des formations ou la mise à disposition d'un guide de tri.
3. « Faire son compost, ça va forcément sentir mauvais »
Pas si le compost est bien géré. Le choix de l'emplacement est stratégique : il doit être ensoleillé, à l'écart des fenêtres, tout en étant facilement accessible. Un bon compost nécessite aussi un bon équilibre entre déchets "verts" (restes alimentaires) et "bruns" (feuilles mortes, cartons), ainsi qu'un brassage régulier pour éviter les mauvaises odeurs et favoriser l'aération.
Un compost bien entretenu est inodore ou légèrement terreux. En cas de doute, des ateliers pédagogiques peuvent accompagner les copropriétés.
4. « Il faut composter tous les déchets organiques »
Non. Tous les biodéchets ne sont pas compostables. Les épluchures, le marc de café, les coquilles d'oeufs ou les mouchoirs en papier sont acceptés, mais il faut éviter les produits d'origine animale comme la viande, le poisson ou les produits laitiers, qui attirent les nuisibles.
L'Ademe précise que 30 % des ordures ménagères résiduelles pourraient être compostées, soit près de 83 kg par habitant et par an. Mieux trier permet donc de réduire considérablement le volume des déchets envoyés à l'incinération.
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5. « Si je ne composte pas, je risque une amende »
Pas vraiment. Aucune sanction spécifique n'est prévue si vous ne compostez pas, surtout si votre collectivité ne vous a pas encore proposé de solution. La rumeur d'une amende de 35 euros repose sur un article général du Code pénal lié au non-respect ou erreur en matière de tri sélectif, mais il est très rarement appliqué.
Installer un composteur en copropriété, comment ça marche ?
Le compostage en copropriété, s'il est bien pensé, ne représente ni une contrainte technique majeure, ni une charge financière significative. Il constitue, en revanche, une réelle opportunité pour réduire l'impact écologique des déchets et redonner vie à nos sols. Il pourrait permettre de baisser d'un tiers le volume des ordures.
Alors, plutôt que de céder aux idées reçues, pourquoi ne pas transformer votre résidence en acteur engagé de la transition écologique ?


















