Logement neuf : nouvelle chute historique des réservations !
Les réservations de logements neufs plongent à un niveau sans précédent au troisième trimestre 2024, atteignant leur plus bas niveau depuis 30 ans, d’après les chiffres d’Adéquation. Tandis que les investisseurs désertent, certaines agglomérations, comme en Ile-de-France, enregistrent pourtant une timide reprise face à la crise.
Les réservations de logements neufs plongent à un niveau sans précédent au troisième trimestre 2024, atteignant leur plus bas niveau depuis 30 ans, d’après les chiffres d’Adéquation. Tandis que les investisseurs désertent, certaines agglomérations, comme en Ile-de-France, enregistrent pourtant une timide reprise face à la crise.
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On veut tous y croire et pourtant, la reprise, qui semble poindre à l'horizon grâce à la baisse des taux d'intérêt, n'est pas encore visible dans les chiffres. L'immobilier neuf continue de connaître une année 2024 particulièrement difficile, marquée par une baisse historique des réservations et un recul massif des investissements. Selon les données exclusives fournies par Adéquation, spécialiste des marchés immobiliers, l'activité résidentielle du troisième trimestre 2024 témoigne d'un secteur en forte crise. Pourtant, quelques signes de reprise localisés sont désormais visibles.
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Des chiffres inquiétants pour l'immobilier neuf
Au troisième trimestre 2024, seulement 9 800 logements neufs ont été réservés par des particuliers, un chiffre qui marque un véritable tournant pour l'immobilier neuf en France. Il s'agit du volume le plus bas jamais enregistré depuis plus de 30 ans. Cette situation alarmante traduit une demande en forte diminution, en raison de facteurs économiques défavorables, de taux d'intérêt élevés et d'une inflation, pesant toujours sur le pouvoir d'achat des ménages, malgré les récentes baisses.
Sur une période de 12 mois, au 30 septembre 2024, le nombre total de logements neufs réservés par les particuliers atteint 48 500 unités. Ce chiffre illustre la gravité de la situation, soit une tendance baissière qui se poursuit depuis plusieurs trimestres. Les ménages restent frileux à l'idée de se lancer dans l'acquisition d'un bien immobilier neuf, face à des conditions de financement difficiles et à des prix du neuf encore élevés dans certaines zones.
Investisseurs locatifs en retrait massif
Le recul des investisseurs est également frappant. Au cours des neuf premiers mois de 2024, seulement 12 000 logements neufs ont été réservés par des investisseurs, une chute vertigineuse de près de 70 % par rapport aux volumes observés en 2021. Cette baisse s'explique par la fin progressive de certains dispositifs fiscaux incitatifs, comme la loi Pinel, mais également par des rendements locatifs jugés trop faibles dans certaines régions.
Le désengagement des investisseurs particuliers, qui représentent habituellement près de la moitié du marché du neuf, contribue à aggraver la situation du secteur. Moins d'investissements signifient également moins de logements disponibles pour la location, d'où davantage de pression sur le marché locatif, notamment dans les zones tendues.
Des signes de reprise localisés, mais encore timides
Malgré ce contexte morose, quelques signaux positifs émergent. La région Ile-de-France, qui concentre une grande part de l'activité immobilière, enregistre une légère reprise. Depuis le début de l'année 2024, les ventes de logements neufs en Ile-de-France y ont progressé de 2 %. Ce rebond, bien que modeste, représente une lueur d'espoir pour un marché qui a souffert de bientôt deux années de baisse continue. Après des mois d'autocensure, les ménages commencent à enfin revenir dans les bulles de vente, grâce au rebond de leur capacité d'emprunt, née de la récente baisse commune des taux de crédit et des prix de l'immobilier neuf. Lire également - La baisse des prix continue mais jusqu'à quand ?
Par ailleurs, environ 40 % des agglomérations françaises ont vu leurs volumes de logements neufs réservés progresser au troisième trimestre 2024. Ce chiffre, en hausse par rapport aux mois précédents, reste cependant minoritaire.
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Vers une stabilisation du marché ?
Face à ces tendances contrastées, les professionnels du secteur de l'immobilier neuf attendent avec impatience les mesures gouvernementales qui pourraient relancer la machine mais surtout la confiance des acquéreurs. L'élargissement du PTZ à tout le territoire comme promis par le gouvernement Barnier, mais aussi un assouplissement des mécanismes pour faciliter l'accès au crédit ou encore la création de logements sociaux pourraient inverser la tendance. Dans l'attente de l'entrée en vigueur de telles actions, l'année 2024 pourrait marquer un tournant historique pour le secteur, avec une chute historique et des répercussions sur le long terme : perte de l'outil de production, marché locatif en berne...
En clair, si quelques indicateurs laissent entrevoir une stabilisation à venir, le marché immobilier neuf traverse toujours une crise profonde en cet automne 2024. La chute des réservations et des investissements met en lumière la nécessité d'une intervention rapide et ciblée pour redynamiser un secteur clé pour l'ensemble de l'économie française.