Le marasme se poursuit pour l'immobilier neuf à Toulouse début 2024
Toulouse traverse toujours une crise majeure de l'immobilier neuf. Avec des mises en vente en chute libre et des ventes en forte baisse, le marché du neuf dans la ville rose continue d’être au plus mal. Une situation inédite qui inquiète les professionnels de l’ObserveR de l’immobilier toulousain et son nouveau président, Mickaël Merz.
Toulouse traverse toujours une crise majeure de l'immobilier neuf. Avec des mises en vente en chute libre et des ventes en forte baisse, le marché du neuf dans la ville rose continue d’être au plus mal. Une situation inédite qui inquiète les professionnels de l’ObserveR de l’immobilier toulousain et son nouveau président, Mickaël Merz.
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La crise qui frappe le marché du logement neuf à Toulouse continue de s'aggraver en ce début d'année 2024. Les chiffres du premier trimestre révèlent des indicateurs alarmants, avec une chute drastique des mises en vente et des ventes, accentuant ainsi une tendance déjà préoccupante observée en 2023. Lire aussi - Crise toujours profonde pour l'immobilier neuf toulousain
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Des mises en vente en chute libre dans la capitale de Haute-Garonne
D'après les données de l'ObserveR de l'immobilier toulousain, le premier trimestre 2024 est marqué par une diminution historique des mises en vente dans l'aire urbaine de Toulouse. Seulement 526 logements ont été mis sur le marché, contre plus de 1 200 à la même période en 2023, soit une baisse de près de 60 %. Cette tendance s'inscrit dans une continuité inquiétante, puisque les mises en vente avaient déjà chuté de 50 % en 2023. Les projets immobiliers sont fréquemment reportés ou abandonnés, exacerbés par une crise du financement et une inflation persistante.
Cette réduction des mises en vente entraîne une diminution de l'offre commerciale de 34 % par rapport à l'année précédente, avec un stock de plus de 3 300 logements disponibles à la fin du trimestre. Cette offre réduite pourrait s'écouler en environ 19 mois, contre 23 mois au premier trimestre 2023.
Une nouvelle baisse des ventes de logements neufs dans la ville rose et sa métropole
Les ventes de logements neufs à Toulouse et son agglomération montrent une baisse moins marquée, mais néanmoins significative. Le premier trimestre 2024 a enregistré 524 ventes, soit une diminution de 20 % par rapport aux 648 ventes de la même période en 2023. Comparativement au premier trimestre 2022, les ventes ont chuté de plus de 60 %. Les désistements restent élevés, représentant 28 % des ventes contre 27 % l'année précédente.
Malgré l'amorce de la baisse des taux d'intérêt, actuellement autour de 4 % hors assurance, cette amélioration ne se traduit pas par une reprise des ventes. La répartition entre investisseurs et propriétaires-occupants est équilibrée, avec respectivement 48 % et 52 % des ventes, similaire à celle de 2022.
Une inédite baisse des prix de l'immobilier neuf à Toulouse et ses alentours
Pour la première fois depuis plusieurs années, les prix des logements neufs à Toulouse enregistrent une baisse. En collectif libre, les prix diminuent de 2 % au premier trimestre 2024, se stabilisant autour de 4 440 €/m² hors stationnement et 4 720 €/m² stationnement inclus. Cette baisse contraste avec la hausse continue observée les années précédentes, où les prix avaient atteint 4 520 €/m² hors stationnement l'an dernier.
Toulouse et le SICOVAL aussi dans l'incertitude
A noter qu'à l'échelle de la ville de Toulouse intra-muros, la situation est encore plus préoccupante. Seuls 157 logements ont été mis en vente au premier trimestre 2024, soit une chute de 80 % par rapport aux près de 800 mises en vente du premier trimestre 2023. Les ventes, en revanche, montrent une légère augmentation de 14 % par rapport à l'année précédente, avec 322 ventes. Cette augmentation reste toutefois peu significative compte tenu des volumes déjà historiquement bas du premier trimestre l'an dernier.
Inquiétude aussi dans sur le territoire du SICOVAL où les mises en vente ont également connu une baisse drastique de 88 % par rapport au premier trimestre 2023, avec seulement 20 logements mis sur le marché. Les ventes, bien que stables par rapport à l'année précédente, restent à un niveau très bas avec 58 logements neufs vendus. L'offre commerciale dans cette région est également impactée, avec 330 logements en stock à la fin du trimestre, soit une réduction de 10 mois d'écoulement théorique par rapport à 2023.
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Toulouse dans la crise comme chez les voisines Bordeaux et Montpellier
Les tendances observées sur le marché de l'immobilier neuf à Toulouse se reflètent également dans les grandes métropoles voisines. L'aire urbaine de Toulouse enregistre une baisse de près de 60 % des mises en vente en un an, similaire à la région bordelaise et au bassin d'Arcachon. En revanche, la région de Montpellier connaît une baisse moins marquée de 22 %. En termes de ventes, Toulouse voit une diminution de 20 % contre 60 % à Montpellier, tandis que la région bordelaise et le bassin d'Arcachon enregistrent une augmentation de 15 % des ventes.
Perspectives toujours sombres pour l'avenir de l'habitat neuf toulousain
La fin du premier trimestre 2024 ne laisse entrevoir aucun signe de reprise pour le marché du logement neuf à Toulouse. La chute des mises en vente et des ventes pose de sérieuses questions sur la capacité du marché à répondre à la demande croissante en logements, alimentée par une démographie toujours très positive et un dynamisme économique toujours porté par l'aéronautique et les succès mondiaux d'Airbus. Sans une alimentation adéquate du marché, il sera difficile de répondre aux besoins des futurs acquéreurs et locataires. Suivre l'actualité de l'immobilier neuf à Toulouse dans notre guide spécial.
La situation reste donc extrêmement préoccupante pour les professionnels de l'immobilier et les futurs acheteurs, qui doivent naviguer dans un marché en crise, marqué par des incertitudes économiques et une offre de logements en forte diminution. Les mesures gouvernementales visant à stimuler l'offre par l'institutionnalisation de l'acte de construire ne semblent pas suffire pour redresser la situation et stabiliser enfin le marché.
Mickaël Merz, un nouveau président pour l'ObserveR de l'immobilier toulousain
L'ObserveR de l'Immobilier Toulousain a désigné Mickaël Merz comme nouveau président lors de son Assemblée Générale le 29 mars dernier. Président de Sporting Groupe, Mickaël Merz succède à Laetitia Vidal et dirigera l'ObserveR pour les trois prochaines années.
Sous cette nouvelle présidence, Mickaël Merz ambitionne de :
- Renforcer encore la fiabilité des données de l'ObserveR.
- Affiner la segmentation des données par produits et canaux de distribution.
- S'inspirer des meilleures pratiques des observatoires de prix immobiliers français.
- Améliorer la communication d’informations claires et percutantes, notamment pour le grand public.
Ancien joueur professionnel de handball, Mickaël Merz est diplômé en Management du sport de l'IAE de Toulouse. Il a fondé Sporting Comm', une agence de communication spécialisée dans l'immobilier, l'architecture et le sport. En tant que directeur de Sporting Promotion, il a créé le second Sporting Village à Blagnac, récompensé pour son innovation avec la Pyramide d'Or de la mixité urbaine en 2018.
A 42 ans, son engagement au sein de la Fédération des Promoteurs Immobiliers, FPI, de Toulouse Occitanie et sa nouvelle présidence à l'ObserveR de l'Immobilier Toulousain témoignent de son influence croissante et de son dévouement au développement urbain et immobilier de la région.
« En cette période particulièrement tumultueuse pour le marché de l'immobilier neuf, l'ObserveR se révèle être un outil essentiel, un véritable pilier dans l'aide à la décision. Plus que jamais, l'ObserveR sera observé ! », conclut Mickaël Merz.