Alors que l'été s'installe et que les envies de littoral se réveillent, le baromètre annuel publié par notre portail spécialisé Trouver-un-logement-neuf.com livre une photographie saisissante du marché de l'immobilier neuf dans les stations balnéaires françaises. L'édition de juin 2025 confirme une tendance amorcée l'an passé : les prix baissent, parfois de manière spectaculaire, dans la majorité des communes du littoral. Crise ou simple correction ? Une chose est sûre, des opportunités se dessinent pour les acheteurs.

 

Un marché des prix du neuf en décrue... mais pas partout en bord de mer

 

Dans un contexte national tendu pour l'immobilier neuf, les stations balnéaires n'échappent pas à la baisse des prix. En moyenne, plus de 70 % des villes du littoral recensées dans le baromètre affichent une diminution du prix des appartements neufs de type T3, la typologie la plus représentative du marché. Dans certaines localités, cette correction dépasse même les 10 % sur un an.
C'est notamment le cas de La Ciotat, où les prix chutent de - 12,89 %, soit plus de 60 000 € de baisse pour un trois-pièces. Même tendance à Istres (- 12,53 %) ou Saint-Raphaël (- 10,79 %), qui perd 46 000 € sur la même période. Autre exemple frappant, Capbreton, dans les Landes, recule de -25,86 %, perdant son statut de station la plus chère du baromètre 2024.
À l'échelle nationale, cette correction s'explique par une demande plus prudente, un contexte économique encore incertain, mais aussi un réajustement après plusieurs années de flambée des prix. Comme le précise Céline Coletto, porte-parole de Trouver-un-logement-neuf.com :
« Ces corrections peuvent s'expliquer en partie par une demande plus prudente, un contexte économique encore incertain, mais surtout un réajustement des prix après plusieurs années de flambée. Paradoxalement, dans certaines zones touristiques très attractives, les ventes ralentissent faute de nouveaux programmes neufs disponibles ou à des niveaux de prix jugés encore trop élevés par les acheteurs. »

 

De la Normandie à la Méditerranée, des prix des appartements neufs disparates

 

Si la tendance est globalement à la baisse, toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. Sur le littoral atlantique et la Manche, les baisses sont plus contenues. La Rochelle, La Baule, Honfleur ou encore Saint-Malo voient leurs prix reculer entre - 1,1 % et - 5 %. Ces villes conservent leur attractivité, notamment grâce à leur qualité de vie et leur proximité avec Paris via le TGV.
À l'opposé, certaines localités connaissent encore des hausses notables. Antibes progresse de près de 4 %, franchissant la barre des 430 000 € pour un T3. Plus surprenant encore, le 8e arrondissement de Marseille s'impose comme la station la plus chère du littoral avec 568 400 €, en hausse de + 22,03 % sur un an.

 

Classement 2025 : les stations balnéaires les plus chères

 

Le baromètre révèle un Top 5 prestigieux, où se côtoient résidences de standing et rareté foncière :
1.    Marseille 8e : 568 400 € (+22,03 %)
2.    Nice : 510 900 € (+15,93 %)
3.    La Baule-Escoublac : 484 500 € (-1,60 %)
4.    Cagnes-sur-Mer : 453 300 € (-1,41 %)
5.    Anglet : 443 400 € (-3,88 %)

 

Des destinations touristiques plus accessibles... pour le moment

 

Malgré ces prix vertigineux, de nombreuses stations balnéaires proposent encore des biens neufs abordables. Le Pays Basque, la Bretagne ou le Languedoc-Roussillon comptent plusieurs destinations attractives pour des budgets raisonnables. À Argelès-sur-Mer (274 200 €), Fréjus (278 400 €) ou Perros-Guirec (285 200 €), il est encore possible d'acquérir un T3 en dessous de 300 000 €. La Bretagne s'affirme d'ailleurs comme la région la plus accessible, malgré quelques hausses localisées.

 

Vers une raréfaction de l'offre et une nouvelle tension à venir ?

 

Si les prix reculent, la rareté de l'offre commence à peser sur le marché. Peu de programmes neufs sont actuellement commercialisés dans les stations balnéaires, rendant chaque nouvelle opération déterminante dans l'évolution des prix moyens. La volatilité reste donc élevée, avec des écarts pouvant aller de - 12 % à + 16 % selon les localités.
Le marché de l'immobilier neuf en bord de mer semble entrer dans une phase de normalisation après des années d'emballement. Pour autant, la pression foncière et la rareté des biens pourraient à moyen terme faire repartir les prix à la hausse. Comme le souligne Céline Coletto : « L'immobilier neuf en bord de mer reste une valeur refuge, avec un potentiel de valorisation à long terme. La prudence est de mise, mais les opportunités, elles, sont bien réelles actuellement. »
Dans ce contexte, acquérir un bien en bord de mer, que ce soit pour y vivre, pour les vacances ou pour louer, exige de bien cibler son projet et d'agir sans tarder. Les stations balnéaires restent plus que jamais une valeur sûre du patrimoine immobilier français.