Immobilier : une rentrée 2024 sous le signe de la reprise et des opportunités
Après un été (trop ?) calme, notamment dans l’attente de la nomination d’un nouveau gouvernement, la rentrée 2024 s’annonce plus dynamique pour l’immobilier, avec une baisse prévue des taux d'intérêt et des tendances durables qui redéfinissent le marché pour les acheteurs, primo-accédants surtout, et investisseurs.
Après un été (trop ?) calme, notamment dans l’attente de la nomination d’un nouveau gouvernement, la rentrée 2024 s’annonce plus dynamique pour l’immobilier, avec une baisse prévue des taux d'intérêt et des tendances durables qui redéfinissent le marché pour les acheteurs, primo-accédants surtout, et investisseurs.
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L'été 2024 a été marqué par une certaine léthargie dans le secteur immobilier, mais la rentrée s'annonce prometteuse pour les acteurs du marché, avec des perspectives d'investissement intéressantes tant dans le neuf que dans l'ancien pour ceux qui oseront se lancer.
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Un été calme, mais des signes de reprise
L'été 2024 a été relativement calme en matière de crédit immobilier. Comme l'explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer, ce ralentissement est habituel, les banques mettant sur pause leur stratégie de conquête durant la période estivale pour se concentrer sur le traitement des dossiers de prêt existants. En juillet, certaines banques avaient pourtant baissé leurs taux de 0,05 à 0,25 point, avec des offres spéciales pour les primo-accédants, mais en août, les taux sont restés stables. Les emprunteurs pouvaient ainsi encore obtenir des prêts à des taux compétitifs : 3,50 % sur 15 ans, 3,70 % sur 20 ans et 3,90 % sur 25 ans.
La baisse de l'activité de crédit cet été s'explique également par le contexte post-élections législatives et les Jeux Olympiques de Paris, qui ont poussé de nombreux Franciliens à quitter la région. Toutefois, malgré une diminution de 5 % des nouveaux projets, les mandats de recherche signés ont augmenté de 3 %, signe de projets sérieux et en cours de concrétisation.
Toutefois, il sera difficile de rattraper le retard pris depuis le début de l'année, c'est ainsi que la FNAIM prévoit une baisse entre 11 et 13 % du nombre de transactions sur l'ensemble de l'année 2024, soit un niveau sous les 780 000 ventes immobilières en une année. Loin du record des 1 200 000 ventes sur l'ensemble de l'année 2021.
Les tendances qui façonnent le marché immobilier
Selon une analyse de Catella Residential, le marché immobilier français traverse donc une phase de transition. Parmi les facteurs influençant cette évolution, on note principalement l'impact des taux d'emprunt et de l'incertitude politique, mais aussi la dynamique du marché de l'entrée de gamme et l'essor des pratiques de construction durable.
En effet, les fluctuations des taux d'emprunt, qui ont vu une légère baisse au premier semestre 2024, stabilisent le marché à court terme. Reste que l'incertitude politique liée aux récentes élections législatives, continue d'influencer la confiance des ménages, freinant la confiance des ménages.
Catella Résidential rapporte pourtant que le segment des primo-accédants reste toutefois dynamique, soutenu par des mesures fiscales avantageuses, comme la TVA réduite et le prêt à taux zéro. « Les programmes en Vente en l'État Futur d'Achèvement bénéficient particulièrement de ces incitations, permettant à de nombreux ménages d'accéder à la propriété malgré un contexte économique incertain », souligne le groupe financier, citant en exemple un programme neuf au Blanc-Mesnil qui parvient à signer une dizaine de ventes mensuelles.
Parallèlement, autre atout du secteur : l'essor des pratiques de construction durable qui reflète une prise de conscience croissante des promoteurs (et des acheteurs) quant à l'impact environnemental des constructions. L'adoption de normes écologiques plus strictes, l'utilisation de matériaux durables et le développement de modes de construction innovants, comme la construction hors-site, deviennent des tendances majeures du marché.
Quelles perspectives pour la rentrée 2024 ?
La rentrée 2024 s'annoncerait donc plus dynamique, avec plusieurs facteurs favorables pour les emprunteurs. Tout d'abord, la nomination imminente d'un nouveau gouvernement et la présentation du futur projet de loi de finances qui devraient influencer positivement le marché. Mais c'est surtout la baisse des taux d'intérêt attendue de la BCE, Banque centrale européenne le 12 septembre qui pourrait marquer un tournant, prévient le courtier. Cette réduction de 25 points de base attendue pourrait être répercutée par les banques sur les taux de crédit, facilitant ainsi l'accès au financement pour les futurs emprunteurs. Pour Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, ces ajustements devraient contribuer à une remontée des volumes de crédit dans les mois à venir.
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Des opportunités pour les investisseurs
Pour ceux qui envisagent un projet immobilier, la rentrée et le dernier quadrimestre 2024 pourraient offrir des conditions propices. Les banques, en quête de nouveaux clients, ont assoupli leurs critères d'octroi de crédit, avec des décotes intéressantes pour les emprunteurs. De plus, certains vendeurs, n'ayant pas encore réussi à vendre leurs biens, pourraient enfin se montrer plus enclins à négocier les prix.
Les investisseurs, notamment ceux intéressés par la défiscalisation, disposent également d'une fenêtre d'opportunité avec la fin prochaine du dispositif Pinel au 31 décembre 2024. Les banques, qui financent à nouveau ce type de projets, proposent des conditions avantageuses, d'autant plus si les taux diminuent encore légèrement dans les prochains mois.
Bonne nouvelle : une volonté d'investir des ménages malgré les freins
Malgré cette incertitude politique et économique, un récent sondage de Bricks.co révèle que 47 % des Français envisagent d'investir dans l'immobilier d'ici la fin de l'année, principalement dans des investissements locatifs (37 %) et des résidences principales (29 %). Les régions d'Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine restent les destinations préférées pour ces investissements.
Toujours selon ce sondage, des obstacles subsistent, notamment le manque de budget et les difficultés à obtenir un prêt bancaire, cités par respectivement 57 % et 49 % des sondés. Le manque de temps et de connaissances figure également parmi les freins à l'investissement.
En clair, en cette rentrée 2024, le marché immobilier montre des signes de reprise, avec des opportunités intéressantes pour les investisseurs et les primo-accédants. La baisse attendue des taux d'intérêt et l'assouplissement des critères bancaires dessinent un paysage immobilier en mutation. A voir si l'incertitude politique ne freinera pas davantage la volonté des ménages.
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