Pascal Boulanger, FPI France : « Malgré la crise, je crois encore dans le modèle de la VEFA »

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Président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers, Pascal Boulanger revient sur les chiffres alarmants de 2024 de l’immobilier neuf en France. Des chiffres historiquement bas. Pourtant, le représentant des promoteurs compte sur un sursaut.

Pascal Boulanger
Pascal Boulanger, président de la FPI, se force à sourire et à garder espoir malgré des chiffres 2024 catastrophiques.

Président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers, Pascal Boulanger revient sur les chiffres alarmants de 2024 de l’immobilier neuf en France. Des chiffres historiquement bas. Pourtant, le représentant des promoteurs compte sur un sursaut.

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  • Les chiffres du marché du neuf sont, comme on s'en doutait, encore très mauvais pour la promotion immobilière en 2024 ?

 

« Oui, les chiffres sont malheureusement, une nouvelle fois, catastrophiques. Ça fait trois ans que je répète que cette année sera la pire, et malheureusement, cela continue à descendre, encore et encore. Actuellement, nous sommes sur une année catastrophique, avec des résultats qui représentent moins de la moitié d'une année normale. »

 

  • Pourtant, vous voulez encore espérer. Quelles sont les raisons d'être optimiste dans ce contexte ?

 

« Un petit vent d'optimisme, tout de même, sinon, on est mort et on n'a plus qu'à mettre la clé sous la porte. On veut voir du positif car il y a eu une prise de conscience du gouvernement, des mesures comme l'extension du PTZ qui vont dans le bon sens, et une forte volonté des banques de prêter. Les notaires, de leur côté, réagissent positivement à l'exonération des droits de mutation pour les donations, ce qui pourrait stimuler le marché. Bien que l'impact de cette mesure reste encore difficile à évaluer, ce n'est pas garanti, mais il y a un potentiel. Pourquoi pas 30 000 ventes grâce à cette exonération. Il y a un réel besoin de logements qui persiste, l'épargne des Français n'a jamais été aussi importante. Cela pourrait déclencher des ventes. Aujourd'hui, nous devons avancer avec ces mesures et même si la demande reste faible, l'espoir existe. »

 

  • Vous semblez optimiste, mais sur le terrain, les PLU deviennent de plus en plus restrictifs. N'est-ce pas un frein supplémentaire si le marché venait à repartir ?

 

« Oui, c'est un problème ; mais ce n'est pas le seul. Il y a deux raisons à la faible offre actuelle. D'une part, nous, promoteurs, avons limité les demandes de permis, car nous voulions écouler les projets en cours. D'autre part, certains maires refusent de signer des permis de construire. Nous avons défini une position claire : si les permis respectent les règles d'urbanisme, nous ne nous laisserons pas faire. Si des permis sont refusés de manière arbitraire, nous agirons en justice. Cela ne peut pas continuer ainsi, surtout quand ce sont les élus eux-mêmes qui définissent les règles et qui refusent de les appliquer. »

 

  • Parlons des prix de l'immobilier neuf. Vous avez souvent dit qu'ils ne pouvaient pas baisser, mais quelle est l'évolution actuelle du marché ?

 

« Effectivement, les prix ne baissent pas. Ils sont restés stables ces dernières années, légèrement en dessous de l'inflation, mais ils n'ont pas baissé de manière significative. Les gouvernements successifs pensaient que les prix baisseraient de 15 %, mais c'est impossible. Il y a des normes, des coûts techniques et nos marges sont en moyenne de 5 %. Nous ne pouvons pas baisser davantage, sinon, les banques ne nous suivront plus. Sans modèle économique viable, nous nous retirons du marché. Les précédents gouvernements pensaient que l'offre et la demande réglaient les prix, mais ce n'est pas le cas dans notre secteur. C'est un prix technique, et tant qu'il n'y a pas de réalité économique, le marché restera figé. »

 

  • Le secteur subit aussi des défaillances de promoteurs et des pertes d'emplois. Quel impact cela a-t-il sur la profession ?

 

« C'est effectivement préoccupant. Il y a deux ans, notre secteur comptait environ 32 500 collaborateurs, et aujourd'hui, nous sommes réduits à environ 27 000, soit une perte de près de 20 %. Ce n'est pas bon signe et il y a des réactions en chaîne dans l'ensemble de l'écosystème : BTP, notaires... Mes adhérents sont inquiets. Nous sommes dans une crise de modèle économique. Quand les ventes chutent de moitié, c'est insoutenable. Je continue d'appeler les banques pour leur demander de soutenir les promoteurs. Il y a des raisons d'espérer, mais il y a aussi des défaillances et des pertes d'emplois. C'est inéluctable et il y en aura encore. »

 

  • Le modèle de la vente en l'état futur d'achèvement (VEFA) n'est-il pas en crise, notamment avec la perte d'investisseurs particuliers qui assuraient la pré-commercialisation ? N'est-il pas nécessaire de réinventer ce modèle ?

 

« Non, je ne pense pas qu'il faille changer de modèle. La VEFA reste un bon modèle. Certes, la crise est là, mais cela ne justifie pas un changement de cap radical. Bien sûr, certains ajustements peuvent être nécessaires, mais il est important de maintenir un modèle viable. Si nous construisons tout de suite et vendons après, ce seront les acheteurs qui porteront le risque financier, ce qui rendrait l'immobilier encore plus cher. Non, le modèle VEFA n'est pas mort, il doit juste s'adapter à la situation actuelle. »

 

  • Que prévoyez-vous pour 2025 ? Les choses vont-elles vraiment repartir ?

 

« Il faut que cela reparte car si les choses se stabilisent et restent ainsi, ce serait une catastrophe. Nous ne pouvons pas accepter d'être à un niveau de vente 2 fois plus bas que lors d'une année normale. Il faut que le marché reparte à la hausse. Un chiffre de 120 000 ventes serait déjà une bonne base pour relancer la machine. Mais si on reste à 95 000 ventes, cela pourrait être catastrophique pour toute la profession mais surtout pour le logement des Français. »

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