Où va l'immobilier résidentiel d'ici 2024 ?
Mise à jour le 15/09/2023
Le secteur de la construction est pris en étau entre la hausse des coûts et la baisse de la solvabilité des ménages, voilà l’analyse tirée par le groupe bancaire BPCE pour l’immobilier résidentiel en 2023 et 2024. Explications.

Le secteur de la construction est pris en étau entre la hausse des coûts et la baisse de la solvabilité des ménages, voilà l’analyse tirée par le groupe bancaire BPCE pour l’immobilier résidentiel en 2023 et 2024. Explications.
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- Sommaire
- Prévision projet d'achat : comment va évoluer l'immobilier en 2024 ?
- Promotion immobilière en chute : difficultés d'offre et aussi crise de la demande
- Recul sensible du marché des ventes de maisons individuelles
- Où en est la demande de logement ?
- Tendance : décrochage pour l'investissement immobilier
Le groupe bancaire BPCE dresse en ce printemps de l'immobilier sa traditionnelle analyse du marché immobilier résidentiel. Ainsi, d'après Alain Tourdjman et Bertrand Cartier de la direction Etudes et Prospective de l'établissement financier, les facteurs de ralentissement du secteur devraient se poursuivre cette année et l'an prochain.
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Prévision projet d'achat : comment va évoluer l'immobilier en 2024 ?
En effet, après une année 2022 marquée par le ralentissement des mises en chantier à un niveau proche de la moyenne décennale, l'année 2023 commence avec un rythme de construction mensuel inférieur à 30 000 unités. Le secteur de l'immobilier neuf a subi de plein fouet les effets successifs de la crise Covid, de l'entrée en vigueur de la RE2020, des pénuries de matériaux puis de la montée généralisée de l'inflation. La progression de l'indice du coût de la construction, beaucoup plus rapide que celle des prix à la consommation, exerce une forte pression qui vient s'ajouter à la résilience des prix du foncier, en raison notamment de la mise en oeuvre du ZAN, Zéro Artificialisation Nette.
Promotion immobilière en chute : difficultés d'offre et aussi crise de la demande
Toujours selon les chiffres et l'analyse de BPCE, le secteur de la promotion immobilière, déjà en difficulté pour la reconstitution de son offre depuis deux ans, semble devoir faire face à un net recul de la demande. Les réservations au dernier trimestre 2022 chutent de 30 % par rapport à la même période fin 2021. C'est le plus bas quatrième trimestre depuis 2008 malgré l'attrait que représentaient les avantages fiscaux du dispositif Pinel jusqu'en fin 2022. Le retrait de la demande s'illustre aussi à travers le taux d'annulation qui atteint 20 % des réservations trimestrielles. Le stock de logements disponibles à la vente remonte à 114 400 unités fin décembre 2022, soit près de 15 mois de ventes.
Recul sensible du marché des ventes de maisons individuelles
Dans le même temps, sur le secteur de la maison neuve individuelle, le recul des réservations est très sensible après deux bonnes années en 2021 et 2022. Fortement impactés par l'objectif de ZAN, et davantage soumis à la tension entre coûts et prix du fait d'un positionnement plus fréquent sur le segment des accédants modestes, les constructeurs de maisons individuelles font également évoluer leur modèle, en se diversifiant notamment vers l'aménagement et la rénovation.
Enfin, le locatif social est durement impacté par la hausse du taux du livret A et par la nécessité d'engager des travaux de rénovation énergétique qui mobilisent une partie importante de ressources propres.
Au total, la faible disponibilité du foncier, la hausse des coûts de construction, le recul de la solvabilité des ménages et la réorientation de la politique du logement vers la rénovation énergétique devraient continuer à peser sur la construction en 2023 et 2024 avec des mises en chantier tombant respectivement à 355 000 et 340 000 pour ces deux années, prévoit le groupe bancaire.
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Où en est la demande de logement ?
D'après le Baromètre BPCE L'Observatoire / Audirep mené en février 2023 auprès de plus de 2 000 personnes, la demande de logement semble demeurer résiliente mais s'infléchit. En effet, début 2023, le pessimisme des ménages est plus nettement marqué que durant la crise sanitaire en 2020, en particulier concernant leur pouvoir d'achat. Ce pessimisme se traduit par un reflux des intentions d'achat de logement à deux ans. Seuls 14 % des Français jugent que c'est un bon moment pour acheter, contre 34 % il y a un an, 45 % étant d'un avis contraire.
Pour autant, cette vision très dégradée de la conjoncture ne se traduit pas par une perte de confiance dans l'immobilier : l'aspiration à être propriétaire de son logement reste très vive dans la société et une majorité de Français continue d'anticiper une hausse des prix immobiliers sur les douze prochains mois comme sur les 5 à 10 prochaines années.
Tendance : décrochage pour l'investissement immobilier
Ainsi, interrogés en février 2023, 17 % des Français disent avoir un projet d'achat d'un logement à horizon d'un an, soit une baisse d'un point seulement par rapport à février 2022 mais un redressement après le recul de novembre 2022. Concernant spécifiquement le segment des résidences secondaires et locatives, on observe cependant un décrochage des projets d'achat parmi les plus hauts revenus et les plus hauts patrimoines qui fait craindre un recul sensible de l'investissement locatif à court terme.
Prêt : est-ce que et quand les taux immobiliers vont baisser ? En 2023 ? En 2024 ?
D'autant que la remontée des taux du crédit à l'habitat, débuté au premier trimestre 2022 à la suite du durcissement de la politique monétaire de la BCE, se poursuit en 2023 et pourrait se prolonger en 2024 avec un taux moyen de 3,7 % pour les nouveaux crédits supérieurs à 10 ans. L'actualisation mensuelle du taux d'usure depuis février 2023 a permis de refluidifier partiellement le marché dela production de crédit. Ce regain d'amplitude permettra aux taux d'intérêt immobilier de remonter plus rapidement, en ligne avec les coûts de financement supportés par les établissements prêteurs. Ce mouvement permettra de réintégrer une partie de la demande qui en avait précédemment été exclue par l'effet ciseau entre le niveau des taux d'intérêt immobilier qui remontait mensuellement et le niveau du taux de l'usure qui était tous les trois mois.
Perspectives immo et évolutions : faut-il acheter ou attendre dans un programme neuf ?
Cette tendance haussière des taux entraine tout de même une perte de solvabilité, mordant significativement sur les projets des ménages. En février 2023, plus de 70 % des Français ayant un projet d'achat estiment que leur projet a été impacté par la hausse des taux d'intérêt, entrainant soit le renoncement, soit le report, soit la modification des caractéristiques du projet. D'ailleurs, le recul de la capacité d'emprunt d'un ménage avec un même revenu et de mêmes conditions d'emprunt, entre 2021 et 2024, serait de l'ordre de 25 à 30 % ; mais limitée à 11 % à l'horizon 2024 selon l'évolution haussière des salaires. « Un recul significatif mais absorbable par des évolutions de marché plus graduelles », conclut BPCE.
Comment sera l'immobilier dans 10 ans ? Quel sera le prix de l'immobilier en 2030 ? Quand le marché va-t-il descendre ?
Arrêt complet du monde à cause de la crise sanitaire liée au Covid, guerre en Ukraine qui fait flamber le prix de l'énergie... qui aurait pu envisager de tels événements qui ont eu les impacts actuels sur le marché de l'immobilier avec l'inflation que cela a créé, la pénurie engendrée sur les matériaux... ? Alors quel avenir pour l'immobilier dans la durée ? Quelle évolution des prix de l'immobilier sur le long terme ? Tout pourrait arriver à propos du volume de transactions ou de baisse des prix sur les ventes de logements anciens par exemple au niveau national.
Les défis actuels, qu'ils soient la conséquence à des crises sanitaires mondiales imprévues, aux changements climatiques ou à des tensions géopolitiques, nous rappellent l'incertitude qui entoure le marché de l'immobilier. Face à ces bouleversements, l'industrie immobilière a tout de même démontré sa résilience et sa capacité à s'adapter aux circonstances changeantes.
En 2030, on peut tout de même prédire que les prix de l'immobilier pourraient refléter une nouvelle réalité, où la demande de logements éco-responsables et économes en énergie serait plus forte que jamais. Les villes, notamment les grandes métropoles, pourraient voir émerger de nouveaux quartiers intelligents et durables, tandis que les biens immobiliers moins conformes aux normes environnementales, surtout ceux situés en zone rurale, pourraient perdre de la valeur. Lire aussi - La valeur verte, c'est quoi ?
La technologie devrait également continuer à jouer un rôle capital dans la façon dont les biens immobiliers sont achetés, vendus et gérés, avec des plateformes numériques facilitant les transactions et l'accès à l'information sur les propriétés.
Reste que prédire l'avenir de l'immobilier avec précision demeure un défi, étant donné les nombreuses variables en jeu. Les acquéreurs et investisseurs devront rester agiles, surveiller les tendances et s'adapter aux circonstances changeantes pour prospérer dans cet environnement en constante évolution. L'immobilier de 2030 sera le résultat de l'innovation, de la durabilité et de la résilience, et il offrira des opportunités passionnantes pour ceux qui sauront s'y adapter.