Le logement neuf poursuit sa chute libre inquiétante au premier trimestre 2024
La chute de l'immobilier neuf en France atteint un niveau critique. En seulement deux ans, les réservations trimestrielles sont passées de 33 000 à 15 000, d’après les chiffres officiels du ministère. Ce déclin persistant de la commercialisation du logement neuf met en lumière une crise préoccupante.
La chute de l'immobilier neuf en France atteint un niveau critique. En seulement deux ans, les réservations trimestrielles sont passées de 33 000 à 15 000, d’après les chiffres officiels du ministère. Ce déclin persistant de la commercialisation du logement neuf met en lumière une crise préoccupante.
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33 000 réservations au premier trimestre 2022, 20 000 l'an dernier, plus que 15 000 en ce premier trimestre 2024, la dégringolade se poursuit pour l'immobilier neuf en France, d'après ce que montrent les derniers chiffres officiels de la commercialisation de logements neufs dans l'hexagone, fournis par le ministère de la Transition écologique en charge du logement.
Le secteur de l'immobilier neuf en France traverse une crise profonde, marquée par une diminution significative des réservations de logements. Les chiffres officiels fournis par le ministère montrent une tendance à la baisse alarmante. Au premier trimestre 2024, seulement 15 130 logements neufs ont été réservés, une chute drastique par rapport aux années précédentes.
En comparant les données des premiers trimestres des dernières années, le déclin est frappant. En 2021, plus de 35 000 réservations avaient été enregistrées au premier trimestre, contre seulement 20 000 en 2023 puis 15 000 en 2024. Cette tendance reflète une baisse continue et préoccupante de de l'acquisition de logements neufs par les particuliers.
Les statistiques du premier trimestre 2024 montrent une diminution de 3,6 % des réservations par rapport au trimestre précédent, marquant une continuation du déclin amorcé depuis le deuxième trimestre 2022. Ce repli est principalement dû à une baisse de 5,1 % des nouvelles constructions, tandis que les réservations de constructions sur existant ont augmenté de 11,7 % après onze trimestres consécutifs de baisse.
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Un quart de ventes en moins en un an dans la promotion immobilière
Sur une base annuelle, la chute est encore plus prononcée, avec une baisse de 25 % des réservations entre les premiers trimestres 2023 et 2024. Cette diminution concerne aussi bien les nouvelles constructions : - 26 % que la construction sur existant : - 16 %. En parallèle, le nombre d'annulations de réservations a fortement diminué de 26,3 %, après une légère hausse de 2,6 % au trimestre précédent, représentant désormais 19,7 % des réservations contre 26 % auparavant. Un recul qui peut s'expliquer par la diminution des refus de prêt immobilier, rapportée par les établissements bancaires. Des chiffres qui confirment les dernières données issues des promoteurs et leurs inquiétudes. Lire également - Promotion immobilière : crise sans précédent sur le marché de l'immobilier neuf
L'offre nouvelle de programmes neufs en très fort repli
En plus de cette baisse des réservations, par rapport au premier trimestre 2023, les mises en vente ont chuté de 38 % sur un an. A noter tout de même le rebond d'un trimestre à l'autre, avec 15 700 mises en vente, le nombre de logements neufs commercialisés au premier trimestre 2024 a connu une hausse de 7,2 %, interrompant une séquence de six trimestres consécutifs de baisse.
L'encours de logements neufs disponibles à la vente a diminué de 0,8 % au premier trimestre 2024, marquant ainsi le deuxième trimestre consécutif de baisse. Comparé à l'année précédente, cet encours a légèrement augmenté de 1,6 %, atteignant un total de 129 250 logements.
Les acquéreurs cherchent des prix plus abordables en zone rurale
Le marché de l'immobilier neuf reste fortement concentré dans les zones les plus denses, à savoir les zones A et A bis, ainsi que la zone B1. Ces zones, qui comprennent Paris, la Côte d'Azur et les grandes agglomérations, concentrent une majorité des réservations et des mises en vente. Au premier trimestre 2024, les zones A et A bis représentaient 46,5 % et 38,4 % des réservations respectivement, ainsi que 30,5 % et 45,3 % des mises en vente.
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Les promoteurs mettent un coup de pression à l'exécutif
Cependant, toutes les zones ne suivent pas la même tendance. Alors que les réservations diminuent dans les zones A, A bis et B1, elles augmentent de manière significative en zone C : + 23,3 %. De même, les logements proposés à la vente n'ont diminué que dans les zones A et A bis : - 10,6 %, alors qu'ils ont augmenté ou sont restés stables dans les autres zones.
Ces chiffres soulignent la complexité et la volatilité du marché de l'immobilier neuf en France où les promoteurs préfèrent décaler ou abandonner les opérations dans les zones les plus tendues, faute de demande solvable. La baisse des réservations et des mises en vente, couplée à une augmentation des annulations, reflète les difficultés des acheteurs potentiels impactés par des facteurs économiques comme l'inflation et les taux d'intérêt. Une demande que le gouvernement ne veut jusqu'ici pas soutenir, misant plutôt sur une stratégie de choc de l'offre qui peine à convaincre les promoteurs immobiliers. Des promoteurs qui, au sein de l'Alliance pour le logement, n'hésitent plus à brandir l'installation de leurs grues sur les ronds-points à quelques semaines des Jeux Olympiques pour tenter d'obtenir une réaction de l'exécutif.