Immobilier neuf : une offre toujours en chute libre !
Si de nombreux acteurs tablent sur une reprise du marché du logement neuf, les derniers chiffres d’Adéquation sont loin de confirmer cette idée : offre en chute libre au plus bas depuis 15 ans, ventes atones et projets gelés. Décryptage.

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Nombreux veulent croire à un rebond de l'immobilier neuf ; mais ce n'est pas encore le cas selon les données d'Adéquation. La dernière analyse de ce spécialiste des marchés immobiliers met en lumière une situation toujours alarmante pour l'immobilier résidentiel neuf au terme du mois de février 2025. Face à un effondrement historique de l'offre et un marché en attente de signaux de reprise, les acteurs du secteur continuent d'évoluer dans un contexte particulièrement incertain.
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Un niveau historiquement bas de l'offre de logements neufs
La tendance est sans appel : l'offre de logements neufs disponibles à la vente a chuté de 19 % en un an, atteignant un seuil historiquement bas avec moins de 82 000 logements encore sur le marché. Une situation inédite depuis près de 15 ans, qui témoigne des difficultés croissantes de l'offre immobilière en France.
Deux évolutions marquantes se dessinent, selon Adéquation. D'abord une hausse des logements déjà livrés. Ceux-ci représentent aujourd'hui 12 % de l'offre nationale, soit près du triple de la moyenne enregistrée entre 2019 et 2022. Cette augmentation traduit une commercialisation plus lente, voire une difficulté à écouler certains biens sur le marché. Autre évolution : des projets en suspens : près de 7 000 logements actuellement en vente ont été mis sur le marché avant 2023, mais les travaux n'ont toujours pas débuté. Ces programmes, pensés dans un contexte économique différent, risquent de ne jamais voir le jour si la demande ne se redynamise pas rapidement.
Un marché du logement neuf en panne de renouvellement
Le manque de nouveaux projets accentue cette crise. En effet, seuls 4 900 logements neufs ont été mis en vente entre janvier et février 2025, un volume extrêmement bas. Les opérateurs sont confrontés à un net ralentissement des autorisations de construction sur tout le territoire, en attente de conditions plus favorables, certainement après les élections municipales du printemps 2026.
Malgré cette contraction de l'offre, le marché des ventes de logements en bloc se maintient avec 52 300 transactions en 2024, un volume stable par rapport à 2023. Ce segment représente 48 % des ventes totales de logements neufs et apparaît comme un levier de résilience dans un contexte difficile.
En revanche, l'investissement des particuliers reste fragile. Depuis le 1er janvier 2025, seuls 2 400 logements ont été réservés par des investisseurs, un volume faible qui reflète l'impact de la fin du dispositif Pinel, abrogé le 31 décembre 2024. Toutefois, ce chiffre, bien que modeste, montre que l'investissement locatif ne s'est pas totalement effondré avec la fin du Pinel. Lire aussi - Quelles solutions pour remplacer le Pinel pour investir ?
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A quand la sortie de crise ?
Malgré des annonces positives comme l'élargissement attendu du PTZ... le marché du neuf traverse une période toujours critique, marquée par une offre en chute libre, un manque de nouveaux projets et des investisseurs frileux. Si véritable reprise il y a, elle sera lente et progressive.
Les résidences gérées spécialisées, un marché plus résilient
Un autre enseignement des chiffres publiés par Adéquation concerne les logements en résidences gérées spécifiques, type résidences étudiantes, seniors, CROUS, FJT, EHPAD... En 2024, 47 500 logements de ce type ont été autorisés, un chiffre en baisse de 10 % par rapport au pic de 2022, mais qui résiste bien mieux que les logements ordinaires, dont les autorisations ont plongé de 36 %.