Après Nice, c'est au tour de la métropole de Rennes d'annoncer une initiative pour répondre à la pénurie de logements : l'étude de la possibilité de surélever des immeubles existants. Cette stratégie vise à accompagner l'accroissement démographique sans recourir à l'artificialisation des sols et à éviter l'étalement urbain, une approche innovante et écologiquement responsable qui prend forme dans un contexte de dynamique démographique, économique et sociale que connaît l'agglomération rennaise. Focus sur ce projet qui doit favoriser la production de logements neufs à Rennes.

Extension maison et immeuble : une solution innovante pour un défi actuel

Rennes Métropole veut analyser le patrimoine immobilier de son territoire afin d'identifier les immeubles et bâtiments permettant des opportunités de surélévation. Cette démarche s'inscrit dans une volonté de répondre à une double exigence : la nécessité de répondre à la demande de logements, tout en préservant l'environnement et en limitant l'impact sur le territoire.

En effet, la surélévation représente un gisement de foncier encore peu exploité. Elle permet de construire sans consommer d'espace au sol, une perspective positive pour une ville en quête de densification urbaine tout en préservant ses espaces naturels. Cette approche s'inscrit également dans une logique de recyclage et de rénovation énergétique des bâtiments existants, contribuant ainsi à la transition écologique de la métropole.

Une étude approfondie pour déterminer le potentiel de surélé

vation

L'étude menée par Rennes Métropole, en partenariat avec l'entreprise UpFactor, vise donc à identifier les ressources potentielles dans la métropole en analysant le bâti existant et le Plan Local d'Urbanisme intercommunal (PLUi). Trois périmètres d'étude ont été définis, avec des résultats attendus pour l'été 2024 :

1. Les communes de Rennes, Saint-Jacques-de-la-Lande, Saint-Grégoire, Chantepie et Cesson-Sévigné, où l'étude est déjà avancée.
2. Les communes hors coeur de métropole concernées par la loi SRU comme Bruz, La Chapelle des Fougeretz ou encore Le Rheu...
3. Les communes non directement concernées par la loi SRU comme La-Chapelle-Thouarault, Langan...

Comment savoir si on peut faire une surélévation ?

Dans un souci de concertation et de transparence, une étude publique est prévue à l'automne, en vue d'une éventuelle modification du PLUi au printemps 2025. Cette démarche permettra de présenter les résultats de l'analyse et d'engager une réflexion collective sur les opportunités de surélévation dans les différents quartiers de la métropole. « Il y a déjà des règles qui permettent la surélévation, mais pas dans tous les cas », a précisé Laurence Besserve, vice-présidente de Rennes Métropole et déléguée à l'aménagement, notant que la modification du Plui « permettrait d'amplifier la surélévation ». « On s'orientera plutôt vers l'utilisation de matériaux biosourcés, bois ou murs de paille, car moins lourds au mètre carré, et qui pourront être en parfait accord avec la structure existante qui peut être en pierre, en terre, en béton... », a ajouté l'élue. A l'image des travaux de surélévation en bois de l'immeuble, réalisés au-dessus de l'ex-CPAM de la rue Saint-Martin, à Rennes qui ont permis de créer des logements neufs.

Une réponse à un besoin pressant de logements neufs 

La métropole de Rennes connaît une forte demande en logements, avec plus de 26 000 demandeurs en attente d'un logement social. Cette demande croissante s'inscrit dans un contexte de dynamique démographique, la métropole devant accueillir 535 000 habitants en 2035, nécessitant la création de 65 000 nouveaux logements. Face à cette situation, la surélévation partielle ou totale des immeubles apparaît comme une solution pertinente pour répondre à ce besoin tout en préservant les espaces naturels et agricoles en marge de l'objectif fixé par le ZAN, Zéro Artificialisation Nette à horizon 2050. Pour suivre l'actualité de l'immobilier neuf à Rennes, découvrez notre dossier spécial !

La surélévation des immeubles se présente donc comme une réponse novatrice et écologiquement responsable à la demande croissante de logements dans la métropole de Rennes. Cette démarche s'inscrit dans une volonté de concilier développement urbain et préservation de l'environnement, en présentant une alternative à l'artificialisation des sols et à l'étalement urbain. Avec cette étude approfondie en cours et des résultats attendus pour l'été 2024, Rennes Métropole s'engage dans une démarche proactive pour répondre aux défis de demain.