Construction de logements en France : entre bonnes et mauvaises nouvelles !
Malgré une crise persistante, le marché de la construction neuve dans l’hexagone montre des signes encourageants. Si le secteur du logement neuf peine à retrouver son niveau d’avant-crise, certaines dynamiques se redressent. Stabilisation des autorisations, rebond des mises en chantier et embellie dans certaines régions. Décryptage des bonnes et mauvaises nouvelles.

Malgré une crise persistante, le marché de la construction neuve dans l’hexagone montre des signes encourageants. Si le secteur du logement neuf peine à retrouver son niveau d’avant-crise, certaines dynamiques se redressent. Stabilisation des autorisations, rebond des mises en chantier et embellie dans certaines régions. Décryptage des bonnes et mauvaises nouvelles.
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Le secteur de la construction de logements en France traverse une période faite de hauts et de bas. Si certains indicateurs montrent des signes de reprise, d'autres confirment une crise durable. Entre stabilisation des autorisations, progression des mises en chantier et disparités régionales, voici un état des lieux des bonnes et des mauvaises nouvelles du marché immobilier neuf en ce début d'année 2025.
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Une stabilisation des autorisations, mais toujours à un niveau faible
En février 2025, 28 800 logements ont été autorisés à la construction, un chiffre quasi stable par rapport à janvier : - 0,6 %. Cette stabilité cache tout de même une réalité plus alarmante : le nombre de logements autorisés reste 25 % en dessous de sa moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire.
Sur les douze derniers mois, de mars 2024 à février 2025, 331 000 logements ont ainsi été autorisés, soit une baisse de 10,7 % par rapport à la période précédente et même un recul de 28 % par rapport à la période pré-Covid. Les logements individuels sont particulièrement touchés, avec une chute de 12 % des autorisations. Dans ce segment, les logements individuels purs affichent une baisse encore marquée : - 16,7 %, tandis que les logements groupés limitent la casse : - 2,5 %. En revanche, les logements en résidence services enregistrent une légère hausse des autorisations : + 3,8 %, un signal positif.
Bonne nouvelle : une progression des mises en chantier, tirées par le collectif
Si la stabilisation des autorisations pouvait donner un espoir de reprise, les dernières données sur les mises en chantier apportent une note encore plus positive. En février 2025, 23 700 logements ont été mis en chantier. Bien que ce chiffre soit en recul par rapport au mois précédent : - 6,9 %, il s'inscrit dans une dynamique plus encourageante sur le long terme.
Sur les douze derniers mois, 293 000 logements ont été commencés, un léger recul de seulement 0,3 % par rapport à la période précédente. Cette quasi-stabilisation montre une résistance du marché après plusieurs années de forte baisse. Mieux encore, les logements collectifs et en résidence gérée connaissent une progression notable, avec une hausse de 10,3 % des mises en chantier.
Un sursaut positif sur les trois derniers mois
Un autre point positif émerge au cours des trois derniers mois. Sur la période de décembre 2024 à février 2025, les autorisations de logements sont en hausse de 4,5 % par rapport aux trois mois précédents, portées par une progression de 6,5 % des logements collectifs et de 1,1 % des logements individuels.
Dans le même temps, les mises en chantier connaissent un fort rebond : + 14,2 %, notamment grâce à la hausse des logements collectifs : + 17,9 % ; mais aussi individuels : + 8,2 %. Ce regain d'activité pourrait être le signe d'un frémissement du marché, mais reste à confirmer sur les mois à venir.
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Des disparités régionales marquées ; mais qui sont des signes encourageants
Certaines régions enregistrent désormais de meilleures performances que d'autres. Après des mois de France entièrement dans le rouge tant pour les permis de construire délivrés que pour les mises en chantier, certaines régions affichent du positif. Ainsi, en matière d'autorisations, la Nouvelle-Aquitaine repasse dans le vert avec une hausse de 1,1 %. En revanche, la situation reste tendue en Auvergne-Rhône-Alpes (-17,2 %), en Occitanie (-16 %) et dans les Hauts-de-France (-14,4 %).
Concernant les mises en chantier, les Hauts-de-France tirent leur épingle du jeu avec une progression de 10,4 %. La Normandie affiche également une belle remontée : + 8,8 %, tout comme plusieurs autres régions, dont le Centre-Val de Loire, la Corse et l'outre-mer (Guyane, La Réunion et Guadeloupe). Même l'immobilier neuf en Ile-de-France progresse de nouveau légèrement et reste la première région de France avec 47 800 logements neufs mis en chantier. La situation reste tout de même très dégradée en Bourgogne-Franche-Comté : - 10,1 % et en Martinique : - 22 %, sur de faibles volumes, où la reprise peine à se concrétiser.
En clair, le secteur de la construction de logements en France montre donc des signes d'amélioration, notamment avec une stabilisation des mises en chantier et une progression sur les trois derniers mois. Les logements collectifs et en résidence tirent la reprise, tandis que certaines régions connaissent une nette accélération.
L'enjeu pour les prochains mois sera de confirmer cette tendance à l'amélioration et de voir si le marché peut durablement rebondir. Reste à savoir si l'élargissement du PTZ à compter du 1er avril, la politique davantage volontariste pour le logement, comme les aides à la construction pour les maires bâtisseurs... seront bien déterminantes pour soutenir un secteur essentiel à l'économie et surtout au bien-être des Français.