Dans quelle zone géographique les franciliens choisissent-ils de faire construire leur maison ? Voilà la question posée régulièrement par le cabinet d'études Caron Marketing pour le compte de Domexpo. Il s'agit d'en savoir plus sur les évolutions dans les zones de construction choisies par les franciliens pour faire construire leur maison l'an dernier. 

Près d'un francilien sur quatre construit ailleurs

Cette nouvelle enquête confirme que, même si la grande majorité des franciliens restent fidèles à leur région d'origine ; de plus en plus de ménages originaires d'Ile-de-France choisissent de s'éloigner. En 2022, ce sont ainsi 38 % de ces ménages qui ont fait le choix de s'installer ailleurs. Une augmentation de 9 points en 5 ans : ils étaient seulement 29 % en 2018. 
Dans le détail, 8 869 ménages originaires d'Ile-de-France ont demandé une autorisation de construire pour une maison individuelle, soit une légère hausse de 3,2 % par rapport à 2021 ; mais une diminution de 5.7 % par rapport à 2018. 5 554 ménages sont donc restés fidèles à leur région, soit 62 %, contre 64 % en 2021 et 71 % en 2018. La Seine-et-Marne, les Yvelines et l'Essonne restent les départements de prédilection, pour respectivement 31 %, 23 % et 20 % des familles choisissant la région parisienne. 
Dans le même temps, 3 315 ménages franciliens ont choisi de s'installer dans une autre région, soit 38 %, deux points de plus en un an. Les départements d'accueil qui arrivent en tête sont l'Oise, l'Eure-et-Loir et la Vendée, départements dans lesquels les disponibilités et les prix du foncier sont plus accessibles qu'en région francilienne. 
30 % de ces ménages qui quittent l'Ile-de-France pour faire construire restent dans des départements limitrophes. La part de cette zone reste sensiblement équivalente au fil des ans : les familles décident en effet de s'éloigner un peu de la région parisienne mais beaucoup continuent d'y exercer leur activité professionnelle. La généralisation du télétravail a permis de renforcer cette tendance.

Le littoral atlantique séduit moins

 
Parmi les autres principales zones d'attraction, on peut aussi citer la bordure atlantique pour 32 % des ménages, en baisse de 5 points en 5 ans. Une tendance continue à la baisse s'expliquant par la tension actuelle sur le marché : les départements de la Gironde, de la Loire-Atlantique et de la Vendée restent très prisés par les primo-accédants, qui sont eux-mêmes directement impactés par la difficile conjoncture immobilière.      
Le pourtour méditerranéen attire 10 % des futurs acquéreurs, évolution globalement stable au cours des cinq dernières années. Le Var et l'Hérault sont les départements préférés de cette zone géographique. 

La maison avec jardin fait toujours rêver  

      
 
« Après les années Covid où les Français ont confirmé leur volonté d'avoir une maison avec un jardin, de s'éloigner des centres urbains, de se rapprocher de la campagne..., le marché de la maison neuve s'est stabilisé jusqu'à la fin du premier semestre 2022, avant de subir la crise immobilière. La baisse observée l'année dernière est donc limitée, en tout cas, pour l'Ile-de-France. 
Concernant cette région, qui reste à part sur le territoire français, on observe que de plus en plus de franciliens choisissent de s'éloigner, pour s'installer, principalement dans des départements limitrophes ou sur la façade atlantique. La généralisation du télétravail, la volonté de s'éloigner de la métropole mais aussi et surtout les disponibilités et les prix du foncier en Ile-de-France en sont les principales raisons. 
Nous ne pouvons pas nier que le marché de la maison neuve s'est fragilisé ces derniers mois et qu'il a changé : davantage de secundo-accédants, obtention des prêts immobiliers plus compliquée, taux d'intérêt à la hausse... Pour le moment, il n'y a pas d'éléments qui permettent de penser que la situation va évoluer dans les prochains mois. Pour les particuliers qui souhaitent faire construire, c'est donc le moment ou jamais », analyse Daniel Lair-Lachapelle, président de Domexpo.