La maison individuelle reste le rêve d'une très grande majorité de Français et même si les ventes ont encore reculé en 2024 ; c'est un rêve pourtant encore accessible. Malgré une hausse des budgets, un recul des primo-accédants et de nouvelles attentes en matière de confort et de performance énergétique, les tendances observées par Hexaom, leader de la construction de maisons en France, dessinent un paysage en pleine transformation. Voici les cinq chiffres clés qui résument cette année charnière, avant le retour du PTZ pour faire construire.

 

318 000 € : un budget moyen en forte hausse

 

L'accession à la propriété devient plus coûteuse. En 2024, le budget moyen alloué à la construction d'une maison neuve, terrain inclus, a augmenté de 10 % par rapport à l'année précédente pour atteindre 318 000 €. Cette hausse reflète plusieurs tendances : l'augmentation du coût des matériaux et du foncier, mais aussi une aspiration croissante des ménages à un meilleur confort de vie. 
Dans le détail :
-    Le budget moyen consacré à la maison seule est de 200 000 € (+7,5 %).
-    Le coût du terrain atteint 118 000 € (+15,6 %).

La surface habitable moyenne reste stable à 106 m², mais la demande se polarise entre des petites maisons de moins de 90 m² (+13,5 points) et des grandes de plus de 110 m² (+3,1 points), tandis que la tranche intermédiaire est en net recul (-16,6 points). Chacune de ces trois tranches représente un tiers du marché désormais.

 

54,7 % : les primo-accédants toujours majoritaires, mais en déclin

 

L'accession à la propriété reste dominée par les primo-accédants, qui représentent encore 54,7 % des acheteurs. Toutefois, leur part a chuté de 7 points en un an, conséquence directe de la suppression du prêt à taux zéro en avril 2024 et de la persistance de taux d'intérêt élevés. Sans cet appui financier, de nombreux jeunes ménages ont dû revoir leurs ambitions à la baisse, optant pour des maisons plus petites ou repoussant leur projet. Malgré tout, l'attrait pour la maison individuelle demeure : 81 % des 18-34 ans expriment toujours le souhait de devenir propriétaires, signe que le retour du PTZ à compter du 1er avril 2025 pourrait jouer un rôle déterminant dans la relance du marché.
Les jeunes couples restent la clientèle principale :
-    75,5 % des acheteurs sont en couple.
-    L'âge moyen des acquéreurs est de 41,5 ans, avec 25 % ayant moins de 30 ans.
A noter : les investisseurs reviennent sur le marché : ils représentent désormais 6 % des acquéreurs (+3,6 points), profitant d'un contexte de pénurie de logements à la location.

 

64 % : une concentration des constructions en zones tendues

 

Le choix de l'emplacement d'une maison neuve est de plus en plus stratégique. En 2024, 64 % des nouvelles constructions ont été réalisées en zones A, B1 et B2, où la pression foncière est la plus forte. Ce chiffre, en hausse de 3 points, traduit une recherche accrue de proximité avec les bassins d'emploi et les infrastructures. À l'inverse, les constructions en zone C, où l'absence du PTZ a pesé sur la demande, reculent de 5 points. Autre constat frappant : les Français restent attachés à leur territoire d'origine, puisque 89 % des acheteurs font construire à moins de 18 km de leur ancien domicile et 20 % dans leur propre ville.

Moins de maisons en lotissement et moins de plain-pied

Les maisons en lotissement perdent du terrain (47 %, -4 points), tandis que les maisons individuelles construites sur des parcelles divisées deviennent majoritaires (53 %).
Côté architecture :
-    54 % des maisons sont de plain-pied (-3 points).
-    46 % sont à étage (+3 points).

96,3 % : la pompe à chaleur, nouveau standard énergétique

 

La performance énergétique est désormais un critère incontournable dans la construction neuve. La quasi-totalité des maisons livrées par Hexaom en 2024 (96,3 %) est équipée d'une pompe à chaleur, confirmant l'abandon des systèmes de chauffage plus énergivores. L'engagement en faveur d'une construction plus durable se traduit également par des maisons dont l'isolation est 9 % plus efficace que les seuils imposés par la réglementation RE2020, une consommation énergétique réduite de 34 % et une empreinte carbone inférieure de 16 %. Ces évolutions répondent à une double exigence : diminuer l'impact environnemental avec des économies d'énergie substantielles pour les propriétaires.

 

76 % : le financement par emprunt reste la règle

 

Dans un contexte de taux d'intérêt élevés, l'achat d'une maison neuve repose toujours largement sur le recours au crédit immobilier. En 2024, 76 % des clients de Hexaom ont souscrit un emprunt pour financer leur projet, avec un montant moyen de 230 000 € sur une durée de 21,5 ans. L'apport personnel s'élève en moyenne à 56 000 €, en légère hausse par rapport à 2023. Quant au prêt à taux zéro, son interruption a eu un impact direct sur la capacité d'emprunt des ménages : seuls 22,5 % des acheteurs ont pu en bénéficier en 2024, contre 33 % en 2023. Son rétablissement en 2025, avec une quotité pouvant atteindre 30 %, devrait redonner un souffle aux primo-accédants et par conséquence, au marché de la maison individuelle.

 

Un marché en mutation, mais des perspectives encourageantes

 

Si 2024 a été marquée par une hausse des budgets et des contraintes financières plus fortes pour les primo-accédants, l'appétit des Français pour la maison individuelle ne se dément pas. La demande évolue, privilégiant des logements plus performants énergétiquement et mieux adaptés aux nouvelles réalités économiques. Avec le retour du PTZ et un engagement accru des constructeurs pour proposer des solutions accessibles et durables, 2025 pourrait amorcer un nouvel élan pour l'accession à la propriété, conclut Hexaom.