Immobilier neuf Hauts-de-France : vers une démétropolisation ?
Comme ailleurs en France, en 2022, l’immobilier neuf dans les Hauts-de-France a été pénalisé par les difficultés de financement, poussant les acquéreurs à s’éloigner de la métropole lilloise où les prix du neuf grimpent toujours.

Comme ailleurs en France, en 2022, l’immobilier neuf dans les Hauts-de-France a été pénalisé par les difficultés de financement, poussant les acquéreurs à s’éloigner de la métropole lilloise où les prix du neuf grimpent toujours.
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C'est devant plus de 200 acteurs de la promotion immobilière et de l'acte de construire que le CECIM Nord, Centre d'Etudes de la Conjoncture Immobilière, a dressé le bilan 2022 du marché du logement neuf dans les Hauts-de-France. Un bilan présenté au Kinepolis de Lomme, qui a mis en lumière plusieurs nouvelles caractéristiques territoriales fortes et notamment une tendance à la « démétropolisation ».
Si l'immobilier neuf dans le département du Nord reste le département où se concentre le plus de réservations sur le territoire des Hauts-de-France, la part dans ce département a reculé de 10 % en 2022, au profit du Pas-de-Calais : + 4 % et de la Somme : + 6 %. Une tendance à la démétropolisation se dessine également, au profit d'agglomérations situées hors du SCOT de Lille. Celui-ci ne représentant plus que 54 % des réservations à l'échelle régionale, contre plus de 6 ventes sur 10 en 2021.
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Des appartements neufs à Lille et sa région toujours plus chers
Reste que le marché du neuf dans les Hauts-de-France reste en difficultés au terme de cette année 2022 avec un recul de 16 % des mises en vente et de 32 % des réservations nettes, ce qui a eu pour effet d'augmenter l'offre disponible : + 13 %. Dans le même temps, le prix de vente moyen dans l'immobilier neuf des Hauts-de-France a continué de croître : + 5,5 % et 3 861 €/m² pour acheter un appartement neuf ; maison individuelle groupée : + 4,2 % et 3 325 €/m² pour acquérir une maison neuve en individuelle groupée à un promoteur et même + 12,4 % et 5 108 €/m² pour investir dans une résidence services, hors tourisme.
Le cap des 4 000 euros par mètre carré pour le territoire du SCOT de Lille et ses 1,2 millions d'habitants est franchi, les prix de vente des appartements neufs sur le SCOT de Lille et ses 133 communes ont progressé de 7 % à 4 005 €/m² habitable. D'une manière globale, l'impact du contexte de guerre en Ukraine a rejailli sur les prix des matières premières et sur les coûts bancaires, ce qui ne tend pas à favoriser l'investissement locatif à Lille et sa région. Exemple, à Lille et sa métropole, la part des investisseurs a baissé pour se situer à 63 % dans le logement collectif.
Autre tendance observée par le CECIM Nord : les contraintes qui s'exercent sur les professionnels du marché concernant la zéro artificialisation des sols plus particulièrement, et la difficile acceptation de l'acte de construire au sein de la société française.
Quelles perspectives pour l'immobilier neuf à Lille Métropole en 2023 ?
« L'année 2022 a été marquée par un recul important du volume des réservations et une baisse des mises en vente. L'activité se situe au niveau de l'année 2020, qui avait été alors pénalisée par le confinement. La guerre en Ukraine et ses effets collatéraux ont pénalisé des marchés déjà très contraints par les conséquences de la politique du « Zéro Artificialisation Nette » et la difficile acceptation de l'acte de construire dans la société française. De fait, les acteurs du logement ont dû faire face à plusieurs phénomènes concomitants : la hausse des prix des opérations par un renchérissement des coûts de foncier et des travaux, de nouvelles réglementations liées aux exigences environnementales, les contraintes de financement des particuliers, un contexte général qui ne favorise pas la décision d'investissement par les particuliers. L'année 2022 a également confirmé la baisse du poids relatif de la métropole lilloise dans l'activité. Les contraintes foncières et les prix poussent les opérateurs à travailler sur des territoires plus "détendus" », résume Jean-Michel Sede, président du CECIM Nord.