Immobilier neuf Gironde : dynamique fortement ralentie à Bordeaux et sa région
En cinq ans, les mises en vente de logements neufs en Gironde ont été divisées par plus que deux, recul encore plus sévère dans Bordeaux Métropole. Retour sur l’état de santé du marché de l’immobilier neuf bordelais en grosse déprime.

En cinq ans, les mises en vente de logements neufs en Gironde ont été divisées par plus que deux, recul encore plus sévère dans Bordeaux Métropole. Retour sur l’état de santé du marché de l’immobilier neuf bordelais en grosse déprime.
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Que l'on compare à un an en arrière ou cinq ans auparavant, l'immobilier neuf à Bordeaux et son département est désormais loin de la dynamique florissante connue au milieu des années 2010. D'après l'OISO, Observatoire Immobilier du Sud-Ouest, les chiffres d'activité 2022 du logement neuf en Gironde font état d'une année marquée par des conditions de marché difficiles avec des dynamiques toujours baissières dans un secteur pourtant en demande.
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Même tendance pour les ventes et mises en vente en Gironde
Ainsi, les ventes comme les mises en vente de logements neufs en Gironde ont enregistré un repli de 19 % en 2022. Bordeaux Métropole concentre toujours plus de trois-quarts du marché mais n'échappe pas à cette tendance baissière. La baisse de la dynamique de marché engagée depuis 2020 se poursuit en 2022. Un peu moins de 2 600 appartements neufs ont donc été commercialisés l'an dernier en Gironde ; cela représente un recul de 61 % en comparaison de 2017. Rien que dans la métropole bordelaise, la chute atteint même 65 % en cinq ans.
Pour ce qui est des ventes de logements neufs, 700 réservations perdues en un an avec seulement 2 800 ventes en Gironde. Là encore, le retrait en cinq ans est de presque 60 %. En 2017, près de 6 900 appartements neufs s'étaient vendus en Gironde.
Chute des ventes d'appartements neufs dans Bordeaux Métropole
A noter que les propriétaires-occupants redeviennent majoritaires en 2022. Le marché du neuf bordelais porté par l'investissement locatif est en panne. Les ventes aux investisseurs dans Bordeaux Métropole ont progressivement perdu 15 points en cinq ans.
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Concernant l'état des stocks dans l'agglomération bordelaise, en recul de 11 %, l'offre est portée par les trois et quatre-pièces. « L'offre sur plan et en livraison de plus de trois mois représente 88 % du stock. Le stock dur est de 5 %, on constate une aggravation par rapport à 2021 car ce stock livré représentait 3 %. La situation se dégradera peut-être encore, car il reste de grandes typologies avec des budgets élevés, et en face, nous avons des acquéreurs qui ont plus de difficultés à se financer », commente Christophe Duportal, président de l'OISO.
Des difficultés pour se financer alors que les prix continuent de grimper de façon linéaire. « Les prix suivent leur augmentation dans le temps de manière linéaire et constante, de l'ordre de + 5 % », précise-t-il. Ainsi, en Gironde, le prix moyen du mètre carré est de 4 823 €, soit presque 250 €/m² de plus qu'en 2021. Evolution quasi-identique dans Bordeaux Métropole où les prix ont augmenté de 4 % en un an à 4 829 €/m², parking inclus.
A noter qu'en comparaison des autres métropoles voisines, Bordeaux Métropole s'en sort mieux sur un an : - 22 % des ventes contre - 27 % à Toulouse Métropole, - 31 % à Nantes Métropole, - 38 % à Montpellier Métropole.
Faire construire une maison neuve en Nouvelle-Aquitaine
L’OISO a aussi dressé un bilan de l’activité de terrains à bâtir en Nouvelle-Aquitaine avec une année 2022 marquée par une chute des ventes de 43 %, soit moins de 1 500 parcelles constructibles vendues, contre plus de 2 600 en 2021. Une situation que Guillaume Seguy, vice-président de l’OISO, explique par l’augmentation des coûts de construction, des matériaux, et la difficulté de se financer. Le prix moyen d’un terrain est de 113 000 euros, soit + 3 000 €, pour 625 m² en Nouvelle-Aquitaine, et de 167 000 euros pour 630m² en Gironde. La Charente-Maritime enregistre la plus forte baisse de ventes : - 71 %, suivie des Landes : - 42 %. Seule la Dordogne se retrouve dans une dynamique positive, avec une hausse de ventes de 29 %. Concernant l’alimentation du marché, elle est recentrée sur la Gironde et le sud des Landes, et est « quasiment inexistante » sur le Bassin d’Arcachon, dans le nord des Landes, au Pays basque ou autour de La Rochelle. « Les chiffres de 2022 sont les plus bas depuis sept ans », souligne Guillaume Seguy.